Edwood Vous Parle de

 

 

La Vie Sociale

 

Partie 1 : la communication

 

Ping

Pong

Ping

Pong

Ping

Pong

Ping

Pong

Ping

Pong

Ping

Pang

Pong

Ping ?

Pang

Pong !

Ping !!!!!

Pang ?

Pong !!!!

Ping !!!!!!!!!

Pang ?!?!

Pong !!!!!!!!!!!!

PING !!!!!!!

Pang....

PONG !!!!!!

Ping

Pong

Ping

Pong

Ping

Pong


 

Partie 2 : la tolérance

 

-Blah blah blah.

-Blah blah blah.

-Blah blah blah.

-Blah blah blah.

-Blah blah blah.

-Blah blah Blah.

-Blah blah Blah ????

-Blah blah... Blah...

-Blah blah blah !!!!!!!

-Blah blah.... Blah ?...

-Blah blah blah !!!!!!!!!!

-Blah blah blah....

 


 

Partie 3 : le bonheur d'être ensemble

 

......

......

......

!

.....

......

 

 


 

Partie 4 : la sincérité

?

 


 

Partie 5 : la joie du renouveau

 

BlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlah

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BlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlah

BlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlah

BlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlah

 


 

Partie 6 : éloge de la différence

 

BlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlah

BlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlah

BlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlah

BlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlah

BlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlah

BlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlah

BlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlahBlah

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Partie 7 : conclusions

 

        Nous avons pu remarquer au fil de cet exposé, que l'être humain n'est jamais satisfait. Ni dans la solitude, ni dans la vie sociale. Il tente souvent fort maladroitement une dialectique de funambule entre ses deux extrêmes. Sans grande réussite, il faut bien le reconnaître. Nous avons vu que la communication brillait par son manque de communication. Que la tolérance ne prend pas en compte ce qui est comme si ce n'était pas la même chose. Que le bonheur d'être ensemble ne voit pas plus loin que le bout de son orteil. Que la sincérité est aux abonnés absents. Que la joie du renouveau est incompressible car inexistante. Et que la différence, aussi minime soit-elle, est un ptit coin de ciel bleu choupinet au cœur du monde épuisant de la vie sociale satisfaite.

        Nous inviterons donc le lecteur à poursuivre sa réflexion par lui-même. Notamment sur les terrains du "mais kesse que je fous là ?", du "ça va durer encore longtemps ?", du "ah que je n'ai pas envie de les voir mais je le fais quand même, comment donc se fait-ce ?", du "j'ai dû me planter quelque part", du "personne ne le fait mais pourquoi pas moi ?", du "tout le monde le fait mais pourquoi donc le ferais-je aussi ?", du "chienne de vie !", du "tant qu'y a de l'espoir, mon vieux, crois-moi, on fera aller !". Nous ne saurons trop vous encourager à redécouvrir les grands ouvrages sur la question, comme par exemple Harry Stote et son merveilleux "Ethyliques à Niquedouille" (sur le désarroi existentiel de quelques piliers de bar provinciaux) ou bien encore le fabuleux "Princes Hypes de la Philosophie du Droit" de Hègues Heulle (sur les personnalités à la mode dans le domaine juridique à l'époque de Vercingétorix et des Borgia). Des œuvres tout à fait abordables et qui font toute la lumière sur les graves questions qui traversent parfois brutalement l'esprit humain (avant que celui-ci ne se rendorme tout aussi violemment, gavé de Prozac, de Valium, de séries TV, de magazines à gros tirages et de satisfaction satisfaite).

        Comme le disait Epicure : "Dieu n'est jamais là où il devrait être." Et comme lui répondait Spinoza : "Tout faux mon pote, Dieu est partout." Et comme Nietzsche c'était spécialisé dans la lecture entre les lignes, il en déduisit : "A force d'être partout Dieu est forcément nulle part." Ce qui au final nous révèle que la vie sociale ne va pas bien loin, aussi nécessaire qu'inutile, on ne peut pas s'en passer, et quelque part, je l'aime bien, même si je ne la connais pas plus que cela, pour l'avoir un peu fréquenté quand nous étions dans la même classe au Lycée, elle a ses bons aspects mais son côté pimbêche un peu frivole la rend vite exaspérante si on aime un tant soit peu les gens qui sortent de l'ordinaire. Mais j'en connais encore qui la drague à longueur d'années, et elle accorde ses faveurs ici ou là, et après, ma foi, il est déjà trop tard pour regretter. Quant aux autres qui prennent veste sur veste, ils pleurnichent, sans bien réaliser la chance qu'ils ont dans leur infini malheur. Mais à toute chose malheur est bon, comme dirait l'autre. Et il faut l'avouer, on n'est jamais aussi bien desservit que par les autres. Alors, l'autre là, faut pas qu'il abuse, sinon ! Tention ! J'en ai vu d'autre des autres ! Et voilà que je dérive, moi qui était tout fier de mon bel exposé sur la Vie Sociale (qu'est qu'une salope, crois-moi mon vieux, sont toutes des salopes, sauf les lectrices de Edwood Vous Parle, c'est bien connu... (curieux cette impression de déjà-vu... nous sommes nous déjà rencontrés ? Etait-ce au Musée d'Art Moderne ? A un concert des Creatures ? Ou à l'avant-première de Sleepy Hollow ? Quelque chose en vous me rappelle autrefois...)).

 

        Qu'est-ce que je vous sers ? La main ? Ce sera déjà bien, pour un début. La vie sociale, non, je ne la transformerai pas en créature cauchemardesque, comme à mon habitude. Elle restera un concept, ou une salope, comme la fin du monde, son opposée exacte, et en même temps son reflet luisant dans les brumes gothiques du cimetière oublié, celui des heures passées à espérer la venue des sœurs de la nuit. ("mais qu'est-ce qu'il raconte là ?" "Laisse tomber, gars, c'est toujours comme ça ici, t'es nouveau, tu sais pas, mais t'auras vite l'habitude") Euh... les mecs faut le dire si je vous dérange. Vous avez qu'à causer dans mes belles pages aussi, faut pas vous gêner, c'est pas fait pour ça, mais les habitudes sont faites pour être massacrées à coup de haches entre les quatre yeux. Non ? C'est bon ? Je peux finir ? Vous n'allez plus me couper avec vos trivialités juste au moment où mon lyrisme sublime prend son essor sur les ailes poétiques des oiseaux rêveurs qui portent au creux de leurs ailes les chants millénaires de... ("putain il est grave quand même, non ?" "Arrête ! Déjà qu'il nous tolère à peine comme lecteurs ! Tu vas nous faire tèj !")... Bon là ça suffit. Si c'est comme ça je m'en vais. Enfin non, le "grave" il reste, et il vous emmerde, le "grave" ! ("oh la vache attends c'est à moi qu'il cause là ???") Ouais le djeun là, c'est à toi qui t'cause Edwood, même que c'est le titre de la section, que c'est le but, le "goal" pour t'causer dans un langage que tu comprends sans doute, vil supporter de football que tu dois être ("attends, comme il me parle le cinglé là ? Attends j'te chie sur ta rasse ! Attends moi et mes potes on t'attrape on te fume ! tu vas voir on va...") Bon c'est pas tout ça, mais j'suis chez moi alors je fais ce que je veux, en particulier lorsqu'il s'agit de censurer, supprimer la liberté d'expression, couper la parole, empêcher toutes phrases autres que les miennes, éradiquer toutes formes de... de ? de ? de ? (en chœur) de vie sociale ! Voilà, c'est bien, nous y sommes arrivés finalement. Ah oui, comme toujours, ça valait la peine de venir.

 

        Bon on fait quoi maintenant (le premier qui dit : "on joue aux cartes", je le vire !). Alors ? ("on joue aux cartes ? hey mais ! Attends ! Kesse que j'ai dit ! Aieuh !!!") Non mais ça suffit les rigolos là. Comment ils ont fait pour entrer d'abord ? Attendez c'est Fort Knox ce site, même pire que ça. Personne n'entre (et personne ne sort, remarquez que c'est amusant, ça fait très... euh... chambre d'isolement (j'en vois qui approuvent là, j'ai les noms ! j'ai les noms !). Laissez-moi seul, vous tous, laissez-moi seul, vous toutes (euh... aaaaattendez une seconde, pas toutes... non, une seconde... aaaattendez....). Enfin, oui, laissez-moi seul dans mon donjon virtuel, errant dans les couloirs obscurs quand la tempête se déchaîne sur la lande. Effleurant de ma cape les statues épuisées par les ans, je cours après mon âme en peine. Catherine ! Catherine ! Pourquoi m'as-tu abandonné ! J'entends ta voix spectrale qui m'appelle au cœur du vent qui détruit peu à peu ma raison ! Catherine ! C'est moi Heathcliff ! Accorde-moi enfin le repos !

 

        Hum... hum... Nous disions donc, la vie sociale c'est super bien. Mangez-en ! Non, c'est pas ça... on recommence. La vie sociale, permet à la personne de se confronter à l'altérité radicale et ainsi devenir ce qu'elle est dans un processus de... taratata ! Je le dis tant que j'y suis : taratata ! ("Attends il est vraiment timbré ce type ? Je comprends rien à ce qu'il raconte. C'est sensé être drôle ?" "chuuut, arrête là il va nous virer pour de bon"). Ouais bah le prochain qui me coupe, il ne gagne pas une tringle à rideaux, mais il gagne à faire taire Edwood ("Aaaaaah ! Ouais ! Ouais ! Enfin ! Chic ! Chic !"). Tu parles, "chic, chic, chic", tu crois quoi ? Que Edwood c'est le Père-Noël ? A partir du moment où il sait que ça peut te faire plaisir, il va pas le faire, tu penses bien ! Edwood s'arrête de parler... euh... Edwood n'arrête jamais de parler... ("putain il doit être gavant en vrai ce type !" "arrête ! t'as rien compris ! on sait pas du tout comment il est en vrai, on peut pas savoir, d'ailleurs on veut pas savoir, c'est le concept"). Ah merci d'expliquer aux nouveaux, parce que moi, le baby sitting, faut pas abuser. On en était où ? ("à l'altérité radicale"). Ah oui c'est vrai, y en a une qui suit ! Merci mademoiselle.

 

        Donc l'altérité radicale était en route ce matin-là pour la maison de sa mère-grand. Elle avait dans son panier, un pot de confiture, un DVD de Fight Club et un album d'Eminem. Y a plus de jeunesse ! Si vous voulez mon avis. ("non on le veut pas !" "arrête ! t'as vraiment rien compris ! Moins on veut l'avis d'Edwood, plus il le donne ! On adore ça" "vous êtes un club de masos c'est ça ?" "en quelque sorte..."). Rholala... mais c'est pas vrai. C'est la journée portes ouvertes et personne ne m'a prévenu ? Euh.... J'veux dire, oui mais non, quoi. J'suis pas contre inviter plein de monde à s'expressionner ici (le Livre d'Or que ça s'appelle et j'en suis super fier et tout, trop top), mais pas dans Edwood Vous Parle ! C'est la négation du concept ! ("Mais... euh... Ed, tu sais qu'on est toi quand même, non ? Des fois tu nous inquiète..."). Oui je sais que vous êtes moi, je suis tout le monde, je suis vous, je suis toi, ah ah ah ah, vous êtes tous moi, TOUS ! TOUS !! ha ha ha HA HA HA HA HA HA !!!!! Je suis le maître de l'Univers !!!  Ha AAAAhAAHA !!

 

        La vie sociale nous permet d'échanger, apprendre, construire, préserver, être humains. Sans son concept, ni liberté, ni espoir. C'est dire si on en a besoin. Encore plus que d'un Game Boy, si, si, je vous assure ! Mais peut-être moins que d'un chat, ah oui, sans doute moins que d'un chat. En conclusion des conclusions, je ne peux que dire : ouhla il est tard ! je me lève tôt demain ! La vie sociale c'est comme du gâteau au chocolat, là, qu'est si bon, avec un peu de chantilly, tiens, miam miam, bah voilà, faut pas en abuser.

Merci de votre attention.

 

 

Edward D. Wood Jr. ("I swear I was me ! I was me...")

 

 

 

(causerie à la sortie de l'amphi : "il était en forme aujourd'hui tu trouves pas ?" "Ouais, j'sais pas mais ça lui a fait du bien les vacances." "Tu m'étonnes, bon c'est tous les ans un peu la même chose, il nous ressort sa thèse, tu sais le truc sur la misanthropie, le vide essentiel, Deus Sive Natura Sive Tim Burton, tout ça... mais moi j'aime bien." "Moi aussi ça me botte, bon on se retrouve à la cafét ?" "attends faut que je photocopie le cours de la dernière fois, là, sur les couteaux en plastique, j'ai loupé ça, putain ça craint, il paraît que c'était grandiose aussi...")

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