L'HISTOIRE : le contexte :

        Si nous parlions tout d'abord de Sleepy Hollow, le livre, énorme, gigantesque classique de la littérature anglo-saxonne ? Ecrit à la fin du 19e siècle par Washington Irving, ce conte est un pur classique de l'épouvante. Il fut effectivement écrit dans la petite ville de Sleepy Hollow, situé à une simple demie-heure de New-York, ce qui la place dans cette région de Nouvelle-Angleterre qui inspira les nouvelles les plus terrifiantes de Lovecraft et même les romans les plus angoissants de Stephen King, décidément nous sommes bien dans l'épicentre de la Terreur Absolue. La ville de Sleepy Hollow est très petite, et à l'époque où est écrit le roman ce n'était qu'un village, l'action de l'oeuvre se déroule  aussi au 19e. Si l'on devait établir un bref guide touristique de l'endroit : un cimetière effrayant, juste à côté de celui-ci une grande forêt, fort agréable au printemps et en automne et totalement terrifiante en plein hiver, etc... Ce sont bien des clichés complets, d'une efficacité inimaginable. On peut déjà penser que le prochain Burton sera un film terrifiant et nous allons peu à peu découvrir que cela sera sans doute bel et bien le cas.

 

L'HISTOIRE : l'originale :

        Que raconte donc ce Legend of The Sleepy Hollow ? Une histoire assez effroyable pour tout vous dire. L'instituteur Ichabod Crane (franchement pathétique) est muté dans le village de Sleepy Hollow. Ce village possède une ambiance oppressante, il est peuplé de personnages décalés, marginaux (tiens donc ?), superstitieux. Bref on entre dans le pur fantastique en pénétrant dans cette ville. Surplombant la région s'élève le manoir des Van Tassel, les aristocrates du coin. Katrina Van Tassel est la fille de Baltus et Lady Van Tassel, elle est amoureuse et c'est réciproque de Brom Van Brunt. Mais, comme qui dirait, il y a quelque chose qui cloche à Sleepy Hollow. Des cadavres sont retrouvés, décapités, en plein cœur des terrifiantes forêts avoisinantes. C'est l'oeuvre du Cavalier Sans Tête (the Headless Horseman), un monstre effroyable, victime d'une très ancienne malédiction. Ce monstre est amoureux de Katrina Van Tassel et il "emprunte" différentes têtes pour la séduire. (en fait c'est plus compliqué que cela mais si je dévoile toute l'histoire ça va plus être marrant).

 

L'HISTOIRE : l'intérêt :

        On imagine déjà le fort potentiel d'une telle histoire. Mais si je vous dis que le climax de ce conte est une poursuite entre Ichabod Crane et le Cavalier, dans la forêt hivernale, le Cavalier ayant une citrouille à la place du crâne, je crois que cela devient encore plus clair. Le rapport avec Halloween est évident, c'est donc franchement burtonien. De plus, l'ambiance est on ne peut plus gothique. Le cimetière est primordial (avec la grille qui grince), la manoir des Van Tassel sort d'un Dracula de la Hammer, le moulin repère du Cavalier c'est celui du Frankenstein de Whales, Sleepy Hollow c'est Halloween Town, etc... Et le monstre est à la fois terrifiant et pathétique. Sans parler de l'humour qui imprègne l'oeuvre (humour noir de préférence).

 

LA PREMIERE VERSION :   

        Ici je me dois de parler de la première adaptation cinématographique de Sleepy Hollow. Dans un moyen-métrage des studios Disney, datant de 1949, The Adventures of Ichabod and Mr. Toad. Ce dessin-animé est composé de 2 histoires au fort potentiel, malheureusement sous-exploité. La première est inspiré du merveilleux livre The Wind in The Willows, autre grand classique de la littérature anglo-saxonne (qui fut d'ailleurs adapté dans une sublime série animée). La deuxième est un condensé de Sleepy Hollow. Ichabod Crane est représenté comme un personnage grotesque et pleutre, et le début de l'histoire est plus que moyen. Par contre le "clou" tant attendu, la fameuse poursuite, tient toutes ses promesses et s'avère très impressionnante. Cette séquence donne d'ailleurs une assez bonne idée de ce que l'on peut espérer du Burton.