#20

School of Seven Bells - Ghostory

C'est peut-être un péché mignon. De la pop électronique, ultra rythmée, qui donne envie de gigoter des gambettes, avec une jolie voix pour mener le navire. C'est sans doute obsolète, mais on s'en fiche. Les chansons sont réussies, on se laisse emporter sans regret.

 

 

#19

Bat For Lashes - The Haunted Man

C'est un peu Two Suns 2, la revanche. Avec Natasha Khan débarquant en terrain conquis et proposant de douces variations sur les monuments de l'album précédent. Fort heureusement c'est souvent presque aussi magnifique.

 

 

#18

The Walkmen - Heaven

Il y a des groupes comme ça et ils sont bien peu nombreux. Album après album, ils ne déçoivent jamais. A chaque nouvel opus, on se dit : ah diantre, c'est toujours aussi bien ! Mais on ne les célèbre pas assez. Ils sont bons, très bons, excellents. C'est le cas de The Walkmen. Il faut aimer The Walkmen. Il faut adorer The Walkmen.

 

 

#17

Dan Deacon - America

Dans une année où les monuments n'ont pas manqué, Dan Deacon a choisi de donner beaucoup en un minimum de temps. Une face en forme de best of et une autre pour décupler ses ambitions en tant que compositeur. On le croyait gentil rigolo un peu fou-fou, il nous rappelle qu'il a du génie.

 

 

#16

Amanda Palmer & The Grand Theft Orchestra - Theatre is Evil

La revanche du Girl Power avec celle qui, dans un monde parfait, devrait être la plus grande star de la planète. Lady Gaga en punk, Katy Perry enfin nue. Avec des slogans ("We are the media"), des hymnes, de l'énergie à faire trembler les nations. Aussi adorée par ses fans qu'elle est détestée par la majorité des critiques. Il faut sans doute avoir toujours 16 ans dans sa tête pour pleinement apprécier, mais c'est justement ça le truc.

 

 

#15

Jens Lekman - I Know What Love Isn't

Jens Lekman, profession : conteur. Quand Jens a une histoire à faire partager, il prend son temps et il ne se complique pas forcément. Il a juste besoin d'une mélodie imparable et de quelques arrangements de bon goût. On regrettera l'inventivité fastueuse de son précédent chef-d'oeuvre, mais on soulignera toujours la délicatesse et l'humour de sa musique.

 

 

#14

Andy Stott - Luxury Problems

L'infrabasse est l'instrument phare de notre époque. Il faut que ça vibre, il faut que ça pénètre le corps jusqu'au malaise. Il suffit d'assister aux concerts de James Blake pour comprendre. Andy Stott propose une nouvelle direction en joignant étroitement la pureté d'une chanteuse lyrique avec les basses les plus intenses. Un contraste surprenant qui forme le coeur d'un disque les plus mémorables de 2012.

 

 

#13

Frank Ocean - channel ORANGE

Oui, je sais, il est assez bas dans mon classement. Mais voilà un album qui n'a aucunement besoin de mon petit soutien. Célébré partout, Frank Ocean aura invoqué le fantôme de Stevie Wonder avec un talent surprenant. Le Songs in the Key of Life des années 2010 ? En tout cas un édifice qui convoque la soul, le hip-hop, le r'n'b et bien d'autres, mais surtout une musique intelligente et sensible, secondée par des textes d'une rare justesse. L'occasion de célébrer aussi son pendant féminin et britannique, Jessie Ware.

 

 

#12

Anaïs Mitchell - Young Man in America

C'est le disque de folk de 2012, par l'une des compositrices les plus ambitieuses et originales du genre. Tout est là, avec les passages obligés et les chemins de traverse. Une vraie voix, dans tous les sens du terme, avec de surcroît des textes impressionnants.

 

 

#11

Mount Eerie - Clear Moon / Ocean Roar

Deux albums sortis en 2012 pour le démiurge Phil Elvrum (ex-Microphones). Aux murmures de Clear Moon répondent les déchaînements de Ocean Roar. Les deux disques dessinent un univers animiste, quasi panthéiste, où le compositeur se perd, cherchant sa place au sein d'une nature à la fois protectrice et menaçante. Deux oeuvres sublimes et évocatrices, malheureusement passées inaperçues et à découvrir sans tarder.

 

 

 


 

mentions spéciales - #30-21 - #10-1

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