Linkin' Park - Breaking the Bollocks (ou the Habits, je ne sais plus)
Les bouseux de Linkin' Park ont vu Kill Bill Volume 1 et ils ont bien aimé. Ils ont sans doute préféré Daredevil, mais ils ont déjà des clips qui ressemblent à Daredevil. Alors leur agent s'est dit : "ouais les mecs on va se faire un truc en anime comme dans Kill Bill". Le résultat, non seulement n'a aucune originalité, mais est surtout d'une laideur exceptionnelle. Niveau musical, ça devient inconcevable. Ces gens-là faisaient des trucs un peu métal au début, non ? Maintenant ce n'est même plus du métal FM, c'est une espèce de bouillie variétoche même pas faussement énervée, qui sonne comme un interlude de Lorie. Avec un refrain qui manque tellement de pêche et de personnalité qu'il pourrait appartenir à n'importe qui qu'on se fouterait de la même manière. Je vous l'ai toujours dit, mais je le répète, Linkin' Park demeure l'un des plus mauvais groupes de notre époque. Et cela va de pire en pire, ce qui n'est pas une mince affaire. Je suis donc heureux de pouvoir les encourager à persévérer dans cette voix. Le duo avec Hillary Duff est prévu pour Noël.
Hillary Duff - Our Lips Are Sealed
Tiens, la voilà, justement, notre marque de bière. Dans ce clip ils sont parvenus à lui donner des faux airs des soeurs Minogue. Ce qui est une gageure assez impressionnante. Pour le reste, visuellement et musicalement c'est moche, exaspérant, vulgaire. Et en plus ça veut se la jouer "rock". Des baffes, là, voilà, des baffes ! La petite Duff veut faire la teuf et se prend pour la reine des meufs, mais bramer ainsi mon amie, c'est deux claques et au lit !
Emma Bunton - Maybe
Baby Spice, qui n'est plus vraiment un bébé maintenant (si je ne m'abuse elle doit avoir à peu près mon âge, ce qui laisse songeur...), tente de faire... Look At Me de Gerry Spice... Presque 10 ans plus tard (j'exagère à peine). Malgré toute l'affection que l'on peut entretenir à l'égard d'Emma, il faut bien avouer qu'elle patine dans la choucroute. En même temps, les autres Spice se sont ramassés dans les grandes largeurs ces dernières années et c'est courageux de la part d'Emma d'essayer de faire son grand come-back, elle qui n'est jamais parvenue à obtenir un succès en solo (à la différence de toutes les autres). On serait presque tenté de dire du bien de la chose, juste pour donner un coup de pouce à Baby Spice. Mais bon, c'est bien fait, c'est assez accrocheur, c'est indéniablement sympathique, mais franchement, c'est à côté de la plaque.
Evanescence - Everybody's Fool
Très sérieux concurrent de Linkin' Park et Kyo au titre de plus mauvais groupe de notre époque, Evanescence revient avec un machin si minable qu'on a honte pour eux dès les premières minutes. Une énième variation sur le thème de : "la société c'est que des faux-semblants, on souffre trop à l'intérieur de nous, mortel, quoi !". Un enfilage de clichés, dont, inévitablement celui de la star qui est sous le feu des projecteurs mais qui est incomprise en fait (Bit-Bit faisait mieux avec Lucky, c'est tout dire). La mocheté qui beugle à l'air de beaucoup souffrir, c'est terrible. On se sent tout à fait prêt à la renvoyer de ce pas vers un anonymat qui la rendra sans doute beaucoup plus heureuse. Et qu'il reverse aussi l'argent qu'ils ont honteusement volé à des ados influençables, ça serait bien aimable. Tout cela exhale le rock US le plus nauséabond, que ce soit au niveau visuel (le putain de vert de Matrix), qu'au niveau musical (production immonde, gueulante atroce, guitares incontinentes). Facilement le truc le plus hideux de la période. Avec Evanescence il n'y a même plus de surprises, c'est triste...
Joss Stone - Super Duper Love
Quand Janis Joplin rencontre Shakira, ça donne un joli caca. La demoiselle avec une grosse voix qui fait peur (la fille cachée de Barry White ?), doit sans doute pouvoir charmer les serpents par son chant. Mais il n'empêche que sa Soul FM est toute pas jolie. Et le clip pseudo psychédélique fait mal aux yeux. Mal aux yeux, mal aux oreilles et en plus ça casse les pieds. MTV : Maso TeleVision ?
LostProphets - Wake Up
Mais pourquoi je me complique à vous causer de ça, moi ? Alors que je pourrais vous parler de Broadcast... Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? C'est encore du néo-métal laid. Avec tous les clichés (on souffre à l'école parce qu'on est des cons, mais on est content d'être con, comme ça on peut agiter notre tête sur de la musique de crétins, chouette, chouette, youpi, youpla !). On atteint quand même des degrés de ridicule fascinant. Notamment au moment où un pingo est "réveillé" par la musique vomitive des LostProphets et retombe le cul sur sa chaise en faisant trembler la caméra comme dans les combats de Blade 2. Et à la fin y a des jeunes torses nus qui courent dans la rue. Tout est dit.
Ashley Simpson - Pieces of Me
Dans la famille Simpson, je voudrais Ashley. Même si je ne suis pas sûr qu'elle ait un quelconque lien de parenté avec Jessica. Mais c'est du même niveau de soupe tiédasse. Le grand drame, finalement, dans ce genre de musique pop, c'est que tous les morceaux sont identiques, interchangeables. Les interprètes se ressemblent, on peut imaginer que les auteurs sont les mêmes des unes aux autres, des uns aux autres. Le public écoute et achète sans trop savoir qui, pourquoi, comment. C'est de la pop jetable, certes, pas forcément un genre indigne. Mais c'est tout de même mieux quand c'est un peu conçu pour durer, mais de ça nous parlerons en bas de la page.
Jojo - Leave
Et une de plus, pareille. Identique. Même chanson, même tête, même clip, même voix, même public visé. Rien. Si ce n'est peut-être le fait que la demoiselle, qui partage malheureusement le nom d'une chanson sublime de Brel, est très antipathique. Elle semble faire la tête en permanence. De ne pas du tout apprécier qu'on la regarde et qu'on l'écoute. Et bien ça tombe bien ma petite, on ne nous y reprendra pas.
Iron & Wine - Naked As We Came
C'est mignon ça. Calme, reposant, agréable. Ca fait du bien, ça, sur MTV. On pensera à certains jolis moments de Belle & Sebastian. A la première écoute, on a peur qu'une faute de goût vienne troubler le morceau. Une batterie beurk voire une guitare électrique. Mais non, rien de tout cela. Ca dure 2 minutes 37 secondes et c'est très beau. Bravo ! Après écoute de leur dernier album, Our Endless Numered Days, je peux déjà vous confirmer que Iron & Wine mérite bien plus qu'un petit paragraphe dans un Edwood VS La Musique. Bientôt une chronique aux côtés de The Books et de Broadcast. Cela faisait bien longtemps que regarder les nouveautés de MTV ne m'avait pas révélé un bon groupe, c'est chose faite et il ne faut pas bouder son plaisir.
Goldfrapp - Strict Machine
Ami lecteur, amie lectrice, sauras-tu reconnaître la chanson plagiée par Goldfrapp pour son Strict Machine ? C'est assez malheureux, ça, Goldfrapp. Il semble qu'à une époque, c'était presque respectable comme groupe. Maintenant c'est du sous-Blondie sans âme. Du Debbie Harry des mauvais soirs. Période KooKoo. Abus de Moroder garantis.
Lenny Kravitz : Where Are We Runnin'
L'est toujours vivant le machin ? Vivant, bof, mal en point en tout cas, vu qu'il est obligé de balancer une dame en sous-vêtements dès les premières images de son nouveau clip tout verdâtre-bleuâtre (on devrait leur expliquer que tout le monde a détesté Matrix Revolutions, ça les calmerait peut-être avec leurs putains de filtres). Sinon ? C'est tellement nul que je ne suis pas allé jusqu'au bout. Punaise, Kravitz se prend pour James Brown maintenant, mais où va le monde ? (à sa perte, oui, je sais)
The Cure - End of The World
Alors cette fois c'est pour de bon, c'est le dernier album de Cure. Après c'est fini, over, y a plus. On y croit, presque, vu que depuis le End de Wish, il paraît que ça y est, promis, juré, c'est terminé. On s'est quand même farci dans la décennie suivante le pas beau Wild Mood Swings et l'indigeste Bloodflowers. Qu'en est-il de cet ultime album, judicieusement titré "The Cure" ? A l'écoute de ce single pop dynamique et léger, doublé d'un clip à l'ancienne qui semble résumer toute la carrière du groupe en moins de quatre minutes, on se dit que l'on peut avoir confiance. C'est du bon Cure. Ni trop stupide, ni trop sérieux, juste bien là où il faut, dans son genre, le genre Cure. Et ce n'est pas peu dire que l'on adore quand Cure fait du bon Cure, juste pour rappeler au monde entier que Robert Smith n'est pas que l'inspirateur de la coiffure de Tim Burton. Coiffure qu'il a d'ailleurs d'abord empruntée, ainsi que le rouge à lèvres, à Siouxsie, mais c'est une autre histoire...
Jenoah - Openly
Le revival Adam & the Ant est décidément bien lancé. Alors là, on frôle carrément le plagiat. Entre un Cure tout pourri et un espèce de punk-groove misérable, Jenoah met bien la honte. Ah pitié, qu'on en finisse avec ce massacre.
Pretty Girls Make Grave - All Medicated Genuises
Nom sympathique pour un énième groupe de revival power-pop FM. Des gens qui ont écouté Siouxsie mais qui n'ont pas tout compris. Ecoutez plutôt les Banshees, punaise !
Britney Spears - Everytime
Cela commence plutôt mal, très mal. Dans une sorte de remake du Drowned World de Madonna. Charge lourdingue contre les paparazzis à l'appui. Britney dans le rôle très tourmenté de la star qui en a marre d'être harcelée par les médias qui sont vraiment trop méchants. Bref, c'est nul. Et c'est très laid. Heureusement, il y a la musique et là je n'en démordrais pas, une superbe ballade bancale toute en retenue, mélancolie et menaces. Arrivé au milieu de la chose, changement étonnant de tonalité. Britney en a marre de son boyfriend hideux, elle boude, elle se sent bien mal dans sa peau (quelle nous montre tant et plus comme toujours). Tiens, et si elle prenait un bain ?
Et là, bam, le scandale arrive. Même si on veut à présent nous faire croire par le biais du montage que c'est un accident, Britney se noie. Britney se suicide. Non, elle ne s'évanouit pas. Elle se suicide. Imaginez le truc ! Et là, on se retrouve dans Urgences. Avec Bit-Bit immaculée mais encore humide qui se voit mourir au moment où une naissance a lieu sur le lit d'à-côté. La métaphore n'est pas subtile, mais elle demeure audacieuse de la part d'une Britney Spears qui, décidément, ne laissera aucun tabou debout. Pour essayer de sauver un peu les meubles dans ce clip ultra dépressif, on voit Britney resurgir de sa baignoire géante (à ce niveau c'est plutôt une piscine privée) et quasiment nous dévoiler ce dont tout le monde cause depuis 5 ans. Mais ce détournement final d'attention ne parvient pas à effacer l'impression générale, évidemment renforcée par la tristesse très plombante de la chanson Everytime. Un étonnant video-clip, antipathique, troublant et magnifique. Bit-Bit toujours plus haut, toujours plus fort !
Et en bonus, on peut désormais dresser un petit top 10 Britney, selon des critères à la fois musicaux et visuels. La musique étant quand même privilégiée, si, si, je vous assure.
1- Toxic
2- Stronger
3- Everytime
4- I'm a Slave 4 U
5- Me Against The Music
6- Born To Make You Happy
7- You Drive Me Crazy
8- Boys
9- Lucky
10- Oops... I Did It Again |