Mars 2008
La véritable raison de la fin d’Edwood VS MTV (devenu entre temps Edwood VS la Musique) n’était pas la chute de Britney Spears. Non, le fait, tout simple, tout bête, que je n’ai plus la télévision depuis de nombreuses années (juste la machine pour regarder des films, mais pas de câble pour la relier à l’antenne). Difficile en cela de passer ne serait-ce qu’une heure par semaine devant des clips. La démarche étant donc d’aller les rechercher sur le web, et non de les subir à la chaîne et sans sélection, je ne voyais plus que de bonnes choses.
Mais les temps changent et sont devenus pires. Je me rappelle de terribles gueulantes, il y a bien des années de cela, à propos de la programmation de plus en plus douteuse de MTV Europe. Mais c’était avant l’existence de MTV France, ainsi que des robinets à clips hexagonaux du câble et du satellite. L’horreur n’a jamais été aussi omniprésente. Il n’y a presque plus rien à sauver. Ou alors dans des ghettos, à pas d’heure.
Très bon symbole de cet état des choses, le déversoir de Yahoo que j’ai décidé, un dimanche soir de résultats de municipales, d’affronter. Seul, dans la pénombre, comme aux plus riches heures de VS MTV. Mais suis-je toujours à la hauteur ou le Mal (aux oreilles et aux yeux) aura-t-il bien vite raison de moi ?
Sheryfa Luna – Il Avait les Mots
Déjà ça commence mal, dans le classement de « vos clips favoris », je ne connais personne. Et en particulier la numéro 1 au nom juste poilant. Comme c’est très bien de dire du mal de ce que l’on ne connaît pas, mais encore mieux de casser ce que l’on a expérimenté, je clique sur la chose. Attention, y a du budget, de l’ambiance, de la photographie. On dirait 24h Chrono (enfin, presque). On sent que la catastrophe arrive, mais on ne sait pas forcément d’où elle va surgir. Et là, bam ! Le 35 tonnes dans la gueule ! Un sujet fort (la pauvre fille abusée par le gars hâbleur) traitée par une armée de demeurés. Les textes, ânonnés comme à l’école primaire, trébuchent et riment dans la misère. Sur une musique anodine (un beat préhistorique et une ligne mélodique d’un Casio en mode automatique), Sheryfa bêle. C’était déjà un peu comme ça de mon temps, mais là, ça s’est aggravé. Elle bêle. Il n’y a pas d’autres mots. Et puis voilà la grâce de la donzelle, aussi charmante qu’une torture par Jack Bauer. C’est ça « votre clip préféré » ? Limite si je ne rebrousse pas chemin immédiatement. Il y aurait donc pire ? Va falloir que j’alterne, sinon je vais perdre la raison avant 20h…
Timbaland – Scream
Alors je cherche, je cherche, je cherche. Un nom que je connais. Quelque chose qui me parle. Mais rien. Rien. Personne. Les listes défilent. Rien qui ne résonne à mon souvenir. Enfin, tiens, surgit le nom d’un producteur devenu légendaire par ses belles contributions aux grands noms de la musique pop. Ah il en a sauvé des ambulances, Timbaland. Quitte, même, à leur emballer des chefs-d’œuvre (le Futuresex de Justin Timberlake, improbable réussite). Tout de suite, on est en terrain connu, le clip est aussi ringard qu’il y a 10 ans. Poses de gangster, grosse baraque, beaux aparts, grosses bagnoles avec des filles trop bien roulées dessus (bien faites, quoi, les filles, pas roulées dessus par les grosses bagnoles…). Timbaland ne chante pas, il rappe à peine, au fond du mix, c’est pas son truc de toute façon. Alors y a des filles gaulées comme ça qui brament un peu. Le spectacle, de toute façon, c’est la musique. Et les beats. Parce que voilà, Timbaland, c’est le dealer de beats. En chef. Résultat, ça cogne, mais ça cogne ! Je sais que je suis branché sur un caisson de basses gaulé comme ça, mais quand même. Résultat : un gros fleuve sonore super efficace.
Mika – Lollipop
Depuis le temps que je veux lui tailler un costard, ça tombe bien, c’est sa pire chanson. Et en même temps la plus représentative. Tout ici, même le clip, sonne comme une pub. C’est affreux, on a l’impression d’être coincé dans une vidéo promotionnelle pour Coca Cola ou pour Mc Donald’s. Un genre de marteau piqueur psychologique, qui veut vous faire acheter, acheter, aaaaacheter. Consomme, consomme petit humain, hurle Mika de sa voix qui donne envie d’écraser des chiots sous des enclumes. Comme si Freddie Mercury avait interprété la Danse des Canards (Queen a sorti des panouilles, mais quand même pas à ce point). Mika taille des hymnes pour les adulescents, pour les obèses, pour les bobos, pour les réacs aussi, pour les mômes qui ne mangent pas des fruits et des légumes tous les jours. Tout ce qu’il y a de pourri dans le monde actuel. En musique. Les sacs à vomi ne sont pas fournis avec le single.
Tina Arena – Entends-Tu le Monde ?
Malheureusement oui, je l’entends, le monde. Et toi, Tina, je te connais, je t’ai plus d’une fois noyée dans le fiel d’Edwood VS MTV. Même des attaques physique, si je me souviens bien. En même temps, après Sheryfa, on trouverait des qualités à n’importe qui, même à Tina Arena. Enfin, pas musicalement, faut pas déconner. Là, c’est bien vilain, comme toujours. Il y a des chœurs ethniques, un sample bollywood quelque part, un môme qui court, et du vent dans les cheveux de la chanteuse. C’est vachement fort.
Micky Green – Oh !
C’est un ancien mannequin. Il paraît. Bon, pas de quoi se relever la nuit. Au-delà du physique, Micky Green a une voix germanique. On lui demanderait des tonalités un peu plus dans le baryton, on ralentirait le rythme, on cesserait les minauderies, on en tirerait presque du Nico. Ou non. La chanson est indigente au possible. On passe.
Christophe Willem – Double Je
Il paraît qu’il a gagné un truc de téléréalité. Et que tout le monde l’adore. Je découvre. Ah tiens, il joue la carte de l’humour. Jusqu’ici tout va bien. Et puis il se met à chanter et là c’est la catastrophe. C’est quoi cette voix ? On dirait Obispo en train d’imiter (mal) Polnareff. Et puis c’est quoi cette musique ? On dirait les années 80. La variété française des années 80. LE truc le plus sinistre et sinistré de l’histoire de l’humanité. Et lui il plonge là-dedans, comme ça, hop, même pas peur. J’assume pleinement, genre, qu’il te dit, regarde c’est du second degré, mate comme c’est drôle, écoute comme c’est décalé. Bah, non, c’est juste nul, mon pauvre.
Zaho – C’est Chelou
C’est pas chelou, c’est à chier.
Cascada – What Hurts The Most
Hilary Duff ? Jessica Simpson ? Shakira ? Non, Cascada. Et dès que le rythme démarre, on a compris. 15 ans plus tard : Eurodance not dead. Pourrie sur place. Mais pas morte. C’est moche.
Clara Morgane – Sexy Girl
Oh ! Pu-nai-se ! Du jamais vu ! Presque. Du surpiqué de nanar musical. Avec le clip qui va avec. Peu importe que ce soit la fameuse actrice porno qui n’a fait du porno que pendant 2 mois (ou un truc comme ça). C’est carrément du niveau, tiens donc, de ce que faisait Sophie Favier dans les années 80 (avec le « son » d’aujourd’hui). D’une puissance comique assez indescriptible.
Sugababes – About You Now
Wow ! Des gens que je connais ! Et que j’ai aimé, beaucoup, il y a longtemps. Alors ça donne quoi aujourd’hui ? Avec le 15e line-up différent (c’est qui la blonde ?). Bon, c’est moins bien. Ca reste pas mal. Surtout par rapport à tout ce que l’on a subi depuis tout à l’heure. C’est mignon. Sans plus. Elles peuvent faire tellement mieux.
Comme ça fera assez de français pour un soir, en avant vers nos amis anglais pour un Yahoo ! Music UK que j’espère d’une autre tenue.
Rihanna – Don’t Stop The Music
Là, ça va, y a plein de noms que je connais. Même la numéro 1, je sais qui c’est. J’ai écouté son album. Et tout. Alors ça donne quoi en images ? Ca clignote. Encore une histoire de boîte de nuit. Tout ça. Marrant, elle a exactement la même voix que Beyoncé. Visuellement c’est rigoureusement inintéressant. Musicalement, c’est pas mal. Pas de quoi se relever la nuit.
Evanescence – Sweet Sacrifice
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHH !!!! Mais c’est une blague ? Si je m’absente pendant des années, c’est justement pour laisser le temps aux immondices de disparaitre dans les tréfonds de la décharge de la musique populaire. Et vlan ! Qu’est-ce qui me saute à la gueule ! Evanescence ! Purée, j’y crois pas. Aller, je le réécris. Evanescence. J’y crois toujours pas. Comment ça se fait ? Comment est-ce possible ? Qui ? Qui ? Bordel ! Qui a acheté leurs disques ? Pour que, en 2008 ! 2008 !!! Punaise, en 2008 !!! Pour qu’en 2008, je retombe sur la chanteuse qui brame. La faute à qui ? Pas à toi le lecteur, pas à toi la lectrice, je le souhaite, je l’espère, dans ma bienveillance légendaire. Pas à toi, non, je n’ose y croire. Ca serait terrible. De me dire, qu’au lieu d’acquérir l’album de The Knife, tu aurais foutu des deniers, ou même téléchargé, c’est pareil, presque pire, bref, tu aurais acquis de l’Evanescence. Pour qu’aujourd’hui, ce soir, en 2008, je me prenne dans la gueule l’esthétique gothico-clownesque de leur clip. Je souffre, là, en ce moment, devant ça. Tu le sais, hein, le lecteur, la lectrice ? Tu le sais que je souffre. Et tu ne voudrais pas que je souffre à cause de toi, hein ? Alors sauve un Edwood, brûle un fan d’Evanescence…
Mariah Carey – Touch My Body
Mariah ne ressemble plus à rien. On dirait qu’elle est entièrement composée de plastique, ou d’un alliage bizarre. Un essai de cyborg, foiré. Ce n’est pas très bien fait, ni la voix, ni le corps, ça déconne, ça ne tient pas debout. Les « real dolls » font plus vraies. C’est dire.
Sophie Ellis-Bextor – Me and My Imagination
Elle a l’air tellement maladroite, ma Sophie, perchée sur ses grandes jambes. C’est craquant au possible. Le clip est tout mignon. La chanson, excellente. Ca fait tellement de bien aux oreilles, aux yeux, au cœur, que je me passe ces bienheureuses images deux fois de suite.
Girls Aloud – Can’t Speak French
Mais c’est super bien aussi, ça ! C’est bon pour les yeux, c’est pas mal pour les oreilles, en plus ça semble se moquer des français, mais je n’ai pas cherché plus avant. Pas exactement ce qu’elles ont fait de mieux, mais le dernier album est très réussi (j’en parlerai ailleurs). Par contre, faut pas se le cacher, c’est génial parce que c’est un festival de décolletés à s’en décoller (la rétine).
Goldfrapp – A & E
Allons bon. Finie la déconne pour Alison ? Terminé le disco, donc, on ne danse plus. On batifole dans les bois, avec les génies de la forêt. Oui, c’est aussi grotesque que ça en a l’air. La musique n’est pas folichonne. Trop proche de ce fameux « rock adulte » qu’adore les américains. Par contre Alison qui se fait embarquer par des hommes-feuilles, ça vaut son pesant de rigolade.
Supergrass – Diamond Hoo-Ha Man
Va falloir que je retourne sur Yahoo France, parce que là je ne croise que des trucs que j’aime. Ou que j’adore. Tiens, le nouveau single de Supergrass, par exemple. Et c’est super. Pas du niveau de Richard III, mais on n’en est pas très loin. Et ça promet un album bien rock après le ronronnant Road To Rouen. Punaise ce que ça fait plaisir.
Keyshia Cole – Shoulda Let You Go
Avec un talent aussi… conséquent, difficile de se concentrer sur la musique. Ca tombe bien, la chanson est nulle. On s’en fout, c’est impressionnant quand même. On peut couper le son, ça ne change rien, le talent reste imposant. Découverte amplement confirmée par le clip (I Just Want It) To Be Over, aux proportions encore plus émouvantes. Une artiste à suivre, sans doute…
Retournons voir et subir ce qui se passe au même moment sur Yahoo France…
Amel Bent – Tu n’es plus là
Ah voilà, ça fait plaisir, y en a une qui avait remarqué que j’étais parti. En même temps ce n’est pas en me proposant ça que ça va m’inciter à rester… C’est du flan, du gros flan bien flasque, bien dégoulinant, bien dégueu. Aller, on ne va quand même pas rester jusqu’au bout.
Jenifer – Tourner ma page
Effets spéciaux fauchés pour chanson à la dérive. Ca se veut super cool, c’est de la tisane.
Lorie – Play
La « Britney Spears française » (on a ce qu’on mérite) fait du Sheila et gagne la cocotte en chocolat du meilleur refrain : « Appuie sur play, sans délais, et le son va t’emporter. » C’est beau, on dirait du Mylène Farmer.
The Do – On My Shoulders
Tiens, une musique de pub (encore). Ca serait super pour Levi’s, ou pour Coca (encore). La chanteuse a une voix juste assez aigue pour être désagréable. Musicalement on est dans la moyenne du rock américain passe-partout. Encore de la verveine pour les oreilles.
Kylie Minogue – In My Arms
Ah misère, que le clip est vilain ! En même temps les clips de Kylie, à quelques remarquables exceptions près, ne sont pas réputés par la constance de leur bon goût. La chanson ne dépasse pas le stade du tout-venant minoguesque. Ca reste donc agréable. Sans plus. Triste.
Duffy – Mercy
Déception, Duffy ne chante pas comme un canard. Déjà c’est anglais, on le sait tout de suite à l’ambiance visuelle. Ensuite, bah voyons, évidemment, c’est une imitation toute pourave d’Amy Winehouse. Ah on est mal, si les clones de l’autre chauve-souris se mettent à pulluler, on va avoir un sale printemps.
Raphaël – Le Vent d’Hiver
Effectivement, c’est le bruit gastrique de la saison.
Bon, on se refait un tour sur Yahoo UK, histoire de finir en beauté.
30 Seconds To Mars – From Yesterday
Allons bon, qu’est-ce que c’est que ce truc ? Un clip signé Zhang Yimou ? 13 minutes que ça dure. Et ça intrigue au début. Dès qu’apparaît le chanteur et sa tête d’abruti, on commence à s’inquiéter. Il joue de surcroît très mal. Et soudain ça se met à chanter. Et là c’est l’Horreur, la vraie. C’est immonde, dans le genre rock épique qui pue de la gueule. Et vas-y que ça hurle. Et que c’est moche. Après on peut essayer d’emballer cela avec tous les gros décors et les gros costumes prêtés par l’organisation des J.O. de Pékin, ça reste ridicule. Sévèrement.
Incubus – Love Hurts
Rhoooo, la blague. Le slow plein d’émotion par les veaux d’Incubus. Bon, en même temps, la ballade hard rock c’est aussi vieux que le genre. Même Led Zeppelin en commettait (avec le poids des ans elles sont devenues cultes, comme quoi tout est possible). Mais là, c’est aussi de la verveine. Avec des guitares.
Avril Lavigne – Hot
La grippe aviaire sévit toujours, alors pourquoi pas Avril Lavigne ? Ce qui tombe bien, c’est qu’Avril est un sale virus, mais un virus qui n’évolue pas. A part le fait qu’elle soit devenue blonde, aucune différence avec les débuts. C’est toujours à se jeter par la fenêtre d’effroi.
The Spice Girls – Headlines (Friendship never ends)
Notez l’ironie du titre de la part de filles qui n’ont jamais pu se blairer. Le clip, c’est un peu « crime dans la maison de cire ». Elles ont toutes l’air d’avoir du mal à bouger, tant le plastique et le maquillage leur scellent le corps dans une gaine contraignante. Et cela ne vaut pas que pour Victoria, qui ne ressemble rigoureusement plus à rien. Même Emma et Geri (qui a gardé ses proportions effrayantes de l’époque Raining Men) font peine à voir. C’est aussi un festival de décolletés. Mais des faux, des pas beaux. Rien à voir avec les Girls Aloud. Les temps changent, c’est la loi de la Nature.
Roisin Murphy – You Know Me Better
Avant d’arriver au clou de la rubrique, inévitable recueillement auprès de la déesse Roisin. Son nouveau clip, plus classe, cool, sublime tu meurs, est un émerveillement de tous les instants. La chanson ? Géniale. Roisin ? Gracieuse à vous faire vendre votre âme pour une place de concert. Bien sûr, c’est subjectif. Objectivement ? C’est encore mieux que ce que je vous dis là. Au détour d’un plan sur le regard azuré, cerné de fausses larmes sombres, de Roisin, on pense avoir atteint l’absolu de la beauté et ne plus jamais pouvoir nous extasier après. Et non, je n’en fais pas trop.
Pour faire oublier les longues années d’absence d’Edwood VS La Musique, ce n’est donc pas un clip, ni même deux, mais bien trois (TROIS !) clips de Bit-Bit qui vous attendent après cette insertion de ligne horizontale.
Triple Britney
On commence avec le moins pire du lot, le musicalement plutôt sympa Piece of Me. Bon, Britney ne nous montre pas grand-chose qu’on ne connaissait déjà. C’est un peu les meilleurs moments de In The Zone en version ralentie. Quelques effets électroniques s’avèrent intéressants. Au niveau visuel c’est assez désolant. Un remake tout flasque de Everytime, avec des bouts de Lucky dedans. Navrant.
Mais le pire est à venir avec le pâté de Gimme More, où la blonde Britney (qui joue très bien les godiches) regarde danser (mollement) la brune Britney (qui joue mal les sex-symbols). Aussi glaçant que Slave 4 U était chaud-bouillant, Gimme More se dote d’un refrain amusant, mais dès que Bit-Bit couine ça coince. Le clip a fait brièvement jaser car on y aperçoit les seins de Britney, flous et de profil, un peu avant la fin. La grosse misère.
Indisponible pour cause de séjours réguliers en instituts psychiatriques, Britney se fait remplacer par un double animé, pour une séance d’animation japonaise pas gâtée par des dessinateurs probablement stagiaires. Malgré une chouette ligne rythmique, Break the Ice est d’une pauvreté redoutable. Tous les clichés issus de l’univers manga sont là. Clones, cyborgs et un effet bullet time piqué à Matrix et donc parfaitement déplacé, et même, pour tout dire, assez révoltant dans son révisionnisme esthétique. On nous promet une suite. Franchement, ça n’en vaut pas la peine.
Alors, est-il aussi besoin d’une suite à Edwood VS Yahoo! Music ? Les valeurs sûres le sont toujours, les plaisirs restent les mêmes, les horreurs n’ont pas changé et les nouveautés s’ajoutent à la médiocrité générale. Les temps changent mais pour mieux revenir à leur point de départ. Mais tant qu’il y aura des clips moches et de la musique infâme, Edwood devra se sacrifier.