Eminem : Without Me
En voilà un qui ne veut pas lâcher la
rampe. Là où Marilyn Manson avait tout dit au bout de 2 albums et demi, et que la
plupart des gugusses provocateurs à la mode finissent dans les toilettes de l'histoire
après un, ou au plus, deux albums ; l'affreux jojo Marshall Mathers revient avec, oh,
crotte alors, un excellent single et un excellent clip (Eminem et Dr Dre en Batman et
Robin, c'est con comme du Beavis & Butt-Head, mais qu'est-ce que c'est bon). Alors, la
polémique va faire son retour en force. Peut-on tout pardonner à une tête à claques
aussi talentueuse ? Son homophobie, sa misogynie, son racisme (si, si), sa mégalomanie,
sa vulgarité, j'en passe et des pas meilleurs ?? Il en fait, encore une fois, le thème
de sa chanson. "On a besoin d'un peu de controverse, ce serait si vide sans
moi". C'est roublard jusqu'à l'overdose. Mais ça sonne bien. Britney et Eminem,
même combat, du moment que ça sonne bien, que ça accroche l'esprit, avec ce qu'il faut
d'humour, on signe, comme les bons moutons que nous sommes. Avec lui on rigole d'Elvis,
d'Oussama Ben Laden, de Limp Bizkit et surtout de Moby. Ah zut, deuxième écoute de la
chanson et c'est un monstre addictif. Et à la troisième écoute, on est prêt à
précommander l'album. Mission accomplie, monsieur Mathers, merci. Maintenant monsieur
Reznor, les lettres.
Moby : We Are All Made Of Stars
Mis en scène, comme le clip d'Eminem,
par l'inévitable Joseph Kahn, le retour de Moby, après le carton incompréhensible de
son odieux Play, va encore me donner des ulcères. Entièrement repompé sur un Bowie ou
un Pet Shop Boys quelconque, We Are All Made Of Stars est le sommet du manque
d'inventivité. Le grand triomphe du rien, le nouveau produit niais du Robin Williams de
la pop. Le clip recycle (oh surprise !) tous les poncifs du genre, cela va des couleurs
basiques de tous les clips (verts, bleus et rouges très marqués) et des mouvements de
caméra post-Fincher (tournoiements, petits travellings avant-arrière hyper
énervants...). Ca se voudrait du Beck avec le budget de Terminator 2. Ce n'est qu'une
bouse parmi les autres.
Garbage : Cherry Lips
Après avoir retourné ma veste 2500
fois à propos du groupe de Butch Vig, une fois n'est pas coutume, je vais la reretourner.
Donc pour la 2501e fois je change d'avis et je vous dis que c'est de la merde. Un clip
totalement hors de propos (en gros un clip de Nine Inch Nails de 1989, ce genre de
choses...), avec des effets spéciaux à la mode (disparition, tout ça, tout ça, façon
Hollow Man). Shirley Manson, toujours dans son trip Debbie Harry, ne ressemble plus à
rien (elle est quand même plus mignonne que la chanteuse de No Doubt, mais faut pas
abuser non plus), on dirait Annie Lennox, en fait. Quant à la musique, malgré le désir,
toujours affiché avec prestance, de construire de bons gros refrains pop à l'ancienne
avec les moyens d'aujourd'hui, c'est très beurk. En clair : attention sur le refrain on
met les guitares en avant et on accélère le rythme, c'est d'enfer, ça, baby, yeah !
Autant je m'étais laissé prendre au jeu sur I Think I'm Paranoid ou Temptation Waits.
Autant là, non, faudrait tout de même pas me prendre pour une poire. Ne me faites pas
dire ce que je n'ai pas dit, ça se laisse voir et écouter d'un il et d'une oreille
distraits, sans trop de rancur. Mais le présent d'un ex-possible bon groupe fait
peine à voir.
Pink : Get The Party Started
Ca sonne comme un tube 35 tonnes après
à peine 20 secondes. Bref, ça fait peur. Le R'n'B MTV dans sa faction la plus
commerciale. Ca aussi, ça fait peur. C'est laid, vous ne pouvez pas imaginer à quel
point. C'est du "djeun" par intraveineuse. La musique est d'une efficacité
douteuse (en gros : on a déjà entendu ça quelque part). Le clip est une Horreur. Avec
une majuscule, SVP. Pink ne ressemble à rien. Ou alors à n'importe quoi. Pink, c'est un
truc qui sort des Montagnes Hallucinées ou de la Recherche de Kadath de Lovecraft.
Indescriptible. Il ne faut PAS regarder le clip de Pink.
Bjork : Cocoon
Forte d'un album, comme toujours, bon
mais sans plus (à part le SelmaSongs, vraiment trop pas beau), Bjork poursuit sa veine
des "clips à concept". Mais, déception, le concept est quasiment le même que
celui de Hidden Place. En clair : elle se montre à nue. Bjork est donc un petit mannequin
immaculé révélant un vrai corps de femme, ce qui change agréablement des bimbos
habituelles. La nudité chez Bjork paraît tout à fait naturelle, sans érotisme, une
nudité de mère-enfant. Des câbles rouges surgissent alors de ses tétons (toujours des
concepts percutés de la cafetière, hein) et débutent un ballet autour de la chanteuse.
Avant de commencer à l'entourer pour former le cocon du titre. A l'image de la musique,
le clip est à la fois rassurant et provoque un malaise délicat. Excellent. Si, si, vous
avez bien lu. J'ai dit : Excellent. Achetez l'album. Si, si, achetez l'album. Il est très
bien. Bjork, je l'aime, d'un vrai amour qui ne pardonne rien. La dame pourrait tellement
MIEUX faire, que je ne lui laisserais pas la moindre seconde de repos tant qu'elle ne nous
aura pas offert LE chef-d'uvre absolu dont elle est capable. Bjork, espèce de
complaisante, t'es foutue, Edwood est dans la rue !
Sheryl Crow : Soak Up In The Sun
Détruisant d'un coup, d'un seul, tout
le maigre capital sympathie qu'on pouvait lui accorder (à la rigueur, à la limite)
après On The Outside et If It Makes You Happy, Sheryl Crow se prend pour Jennifer Lopez
et nous inflige ce qui est peut-être le clip le plus laid de ce début d'année 2002.
C'est le My Love Don't Cost Pas Grand Chose de J-Lo, mais à la place de la bimbo
suprême, une sorte de country-girl sur le retour, engluée dans de l'auto-bronzant et qui
nous fait croire que le blues est un truc de surfers. Ou quelque chose comme ça. Non
seulement c'est horrible, mais en plus c'est révoltant. Aie, mon ulcère se réveille.
Sophie Ellis-Bextor : Murder On The Dancefloor
La très jolie chanteuse-mannequin
repérée dans le tube de Spiller, Groovejet ("and if this ain't love, why does it
feel, why does it feel, why does it feel so good ?", on en a bouffé de celui-là !),
se lance en solo avec un énorme succès. Certes sa pop est efficace (mais sans le moindre
coup de génie) et ses clips sont rigolos, mais c'est bien entendu du côté de la
plastique de la demoiselle qu'il faut chercher la clef de son succès. Ce qu'elle a de
plus que les autres ? La voix de Debbie Harry et la classe des chanteuses à l'ancienne
(dont Debbie Harry serait un peu la Déesse). On lui écrirait de bonnes chansons et on
lui ferait plein de clips encore plus irrévérencieux, elle serait LA chanteuse pop de
l'année 2002. Mieux que Roisin Murphy et Nina Person ?? Aussi bien que Roisin Murphy et
Nina Person !! Pour l'instant, ne vous affolez pas, il y a encore du boulot.
Pulp : Bad Cover Version
Le meilleur clip du monde par le
meilleur groupe du monde. Pas la meilleure chanson de We Love Life, mais l'une des plus
drôles, ça tombe bien, le clip est à se rouler par terre de rire (passage favori :
Cher). Achetez l'album pour Wickerman, I Love Life, Roadkill et Sunrise. Et pour les
autres chansons aussi. Dont The Birds In Your Garden, prochain single, futur numéro un,
dans mon monde idéal à moi que j'ai.
Marilyn Manson : Tainted Love
Le has-been méchant pas beau revient
avec la reprise de Sweet Dreams d'Eurythmics. Ah non, on me fait signe que c'est une autre
chanson. Un tube techno-pop du début des années 80. Quelle originalité folle ! Et il le
reprend comment ? Bah en le ralentissant, en mettant de grosses guitares, en chantant avec
une voix pleine d'une haine qui lui vient de ses tripes, bref en massacrant tout le charme
de l'original (de Soft Cell, je le rappelle). C'est toujours la même chose. Et c'est
franchement laid. Marilyn Manson est devenu le Elton John du métal. Pauvre Brian Warner,
coincé entre Slipknot (plus cons et plus méchants) et Eminem (plus drôle et plus
malin), les temps sont durs pour les provocateurs des années 90.
Shakira : Whenever, Wherever
Il faut bien se rendre à l'évidence,
le clip a remplacé la musique dans le succès des ventes de disques. Ca semble paradoxal,
et vous allez me dire que c'est le cas depuis Michael Jackson et son Thriller et encore
plus depuis Madonna et son Like A Virgin (que tout le monde a acheté à cause des clips).
Mais là ça prend des proportions affolantes. Shakira a cartonné dans les charts du
monde entier grâce à... son derrière monté sur suspension hydro-pneumatique. On ne
voit que lui. Tout le temps. C'est pas Shakira, c'est Shake-ira. C'est la surenchère par
rapport au clip de Britney dont je vais vous parler à la fin. Du cul, du cul, du cul ! Du
cul qui bouge, du cul animé de sa propre vie, du cul libéré des chaînes du corps pour
s'élever plus facilement vers les sphères angéliques et peut-être, au final, pourquoi
pas ? retourner en Dieu et atteindre la Félicité. Un peu plus tard, Shakira nous refait
le coup de la Madonna à quatre pattes dans Express Yourself. Sauf que là, c'est
carrément dans la gadoue. Bah si c'est comme ça, la censure va peut-être permettre de
ressortir le clip de Body Language de Queen avec les scènes de catch féminin dans la
boue ? Enfin, on rigole, on rigole, mais on en arrive à de telles extrémités pour
vendre sa marchandise. A ce rythme, dans deux ans on verra Britney se prendre des cumshots
et Pink s'enfiler des godes plus gros que l'ego de Lou Reed. Bah moi ça m'excite pas des
masses, vous savez. La chanson ? Ah oui, la chanson. Le refrain est correct, je veux dire,
pour ce qui est censé être un tube interplanétaire, et puis elle chante avec son nez
("you are nîîîîre", on dirait Liam Gallagher). Mais on s'en fout de la
musique, puisqu'on vous le dit ! Et ce n'est pas la peine de me répéter que Shakira
roule sa bosse depuis un bout de temps en tant que "diva latina". Le résultat
est là, et ce n'est, comme en toutes choses humaines, qu'une histoire de cul.
Sophie Ellis-Bextor : Take Me Home
Encore Miss "Pommettes en
or", juste pour comparer avec Shakira. Là. Vous voyez la différence ? L'une a la
classe, l'autre carrément pas. Certes l'une est quasiment à poil dans la boue, mais
l'autre nous refait la Madonna de Vogue. En brune. Alors forcément, c'est magnifique.
Enfin, peut-être pas à ce point-là, en tout cas, ça donnerait presque envie d'acheter
son album. Juste pour vous prouver que moi aussi je peux acheter des disques à cause des
clips.
Linkin Park
Je ne sais pas ce qu'ils chantent mais
c'est du sous Limp Bizkit, qui sont déjà du sous Korn, qui sont du sous Rage Against The
Machine. Ca fait peur, non ? Et si on écoutait Supergrass à la place ? Quoi ils sont
morts Supergrass ? Non, arrêtez, je sens une grande montée de déprime, là.
Kylie Minogue : In Your Eyes
Il fut un temps où la simple mention
du nom de Kylie suffisait à me redonner le sourire. Mais cette époque est révolue.
Depuis qu'elle a découvert que tout le monde n'en avait qu'après ses fesses et son petit
corps bien conservé, Kylie n'a plus songé à se faire écrire de bonnes chansons. Exit
Nick Cave et les Manics, bonjour le néo-disco pile poil pour les dancefloors. Et
croyez-moi, niveau dancefloor, ce n'est pas Better The Devil You Know. C'est correct, dans
le genre, admettons, c'est même efficace, c'est normal que ça cartonne. En plus Kylie
sort le grand jeu à un point que l'on dépasse le cadre de la pornographie bon teint pour
percuter quelque chose d'encore plus obscène. On voit trop, l'imagination n'a plus de
rôle à jouer. Elle se roule par terre, minaude, provoque, excite les mâles à mort (on
dirait un jeu de mots) mais elle est une femme libérée avant tout. Kylie mérite mieux,
mais après tout, elle a besoin d'argent, alors...
Anastacia : One Day In Your Life
Le même clip que Shakira, en plus laid
et avec une chanson encore plus nulle. Horrible. Anastacia est l'Antéchrist, ça se
confirme. J'achète le Ellis-Bextor en triple exemplaire. Au cas où. En attendant le DVD.
Oasis : The Hindu Times
George Harrison a peine enterré, les
frangins stupidos décident de le faire se retourner dans sa tombe. Voire de lui faire
danser le French CanCan, tant ce single du "grand retour" du groupe le plus
has-been de notre époque (enfin, ce n'est pas Supertramp, non plus, mais bon) est d'une
nullité crasse. On vous rappelle à tout hasard que c'est bien le même groupe qui
chantait Cast No Shadow et Some Might Say. Dans une autre vie. Et que George Harrison est
le monsieur qui a écrit Taxman, Something, While My Guitar Gently Weeps, et qui a produit
les Monty Python au cinéma. Je crois qu'il n'y a rien à ajouter.
Enrique Iglesias : Escape
Jolie performance de Enrique qui vient
de battre son papa au titre de personnalité la plus insupportable de la famille Iglesias.
L'événement de l'année sans aucun doute.
Bratisla Boys : Stach
"Toute la gaieté des pays de
l'Est réunie dans un single." Derrière ce concept débile qui nous renvoie aux
"fameuses" performances du boys band de Charly et Lulu ("le feu ça brûle
et l'eau ça mouille") et autres Lagafferies ("Il est bô le lavabo, il est laid
le bidet"), se cache Michael Youn et son équipe du Morning Live (désormais partie
ailleurs pour de nouvelles aventures). Difficile de ne pas éprouver de la sympathie pour
ces génies de la performance en direct. Décomplexé et sans aucune limite, Michael Youn
aurait été mon héros quand j'avais 14 ans. Aujourd'hui je juge tout cela avec
bienveillance et vous encourage à faire de même. La chanson est drôle, le clip aussi,
on ne va pas aller jusqu'à acheter ça, faut pas abuser, mais on en dira du bien, parce
que cela le vaut bien.
Slipknot : My Plague
Le nouveau groupe "le plus con du
monde" (je crois qu'ils s'auto-proclament ainsi) laisse sans voix. C'est nul ! Mais
vous ne pouvez pas imaginer à quel point ! On dirait un vieux Faith No More. Cela se veut
ultra violent, ultra méchant, on dirait un Ministry de 1988. Avec la voix néo-métal en
bonus. Tiens, ils sont sur la BO de Resident Evil le film (Resident Debil, donc). Ca leur
va bien. Ils seront sans doute sur la BO de Matrix 2. A la place de Rage Against The
Machine. Leurs paroles, pleines de haine stupide et de déprime complaisante (style :
"j'ai 16 ans, je suis puceau, personne m'aime, personne me comprend, je crains, je
vous hais tous, gna gna gna"), feraient passer du Megadeth pour du Bob Dylan.
Attendez, rien que les titres des morceaux : I Am Hated, People=Shit, New Abortion,
Disasterpiece... Je n'invente rien ! On parle d'eux parce qu'ils ont des concepts à la
con (des déguisements clownesques, des concerts plein de sang et de sperme, des propos
mongolos bourrins...). En vérité et à l'écoute de leur album Iowa, on sent bien que
Slipknot n'est qu'un vague groupe de ploucs ricains sans talent qui a trouvé un moyen de
faire parler de lui facilement. Il suffit d'entraîner les ados de 12-16 ans dans leurs
pulsions morbides et hop ! Je suis l'idole d'une génération de gosses lobotomisés, qui
n'ont toujours pas compris qu'à la fin l'amour que l'on prend est égal à l'amour que
l'on fait. Alors, voilà, Slipknot, non seulement c'est de la musique de merde, mais en
plus c'est un mode de vie de merde. Crotte alors !
Gemma Hayes : Hanging Around
Avec ses faux airs de Kate Winslet
après un régime drastique, Gemma Hayes tente de s'engouffrer au milieu des retours de
Sheryl Crow et d'Alanis Morissette. Etrangement, ça sonne plus comme du Richard Ashcroft
que comme du... euh... comment elle s'appelait déjà celle qui chantait "I'm a
Bitch" ?? C'est dommage, ça pourrait presque être bien. Avec du talent. Des idées.
De la sincérité. Enfin... Virez-moi cette production FM !!! En parlant de Kate Winslet,
saviez-vous qu'elle avait sorti un joli single "What If ?" Même si elle
déteste la chanson, elle a fait mieux que toutes les Céline Fabian du monde.
Bradly Drawn Boy : Silent Sigh
Aie, ça ressemble à du Moby.
D'ailleurs le clip aussi. En voilà un qui promettait, mais qui s'est un peu perdu en
route. Pourtant la chanson est sympathique. Mais cela ne suffira pas. Aller 8/20.
la French Touch
Que ce soit Alex Gopher, Modjo, Etienne
de Crecy, DJ Medhi (qui a au moins le mérite d'avoir un bon clip) & co. Ils font tous
leur morceau sur la même base rythmique et avec les mêmes effets éculés. Aussi dansant
qu'une intégrale de Prokofiev (et encore) et aussi enthousiasmant qu'un discours d'Alain
Madelin.
Sugababes : Freak Like Me
En faisant plus ou moins de bruits, les
Sugababes et les Destiny's Childs sont deux groupes de filles qui font avancer le
problème. Certes, ce sont leurs producteurs qu'il faut féliciter, mais en récupérant
ce qui se fait de plus pointus en matière de musiques électroniques et en le mélangeant
avec de la pop (pour les Sugababes) et du r'n'b MTV (pour les Destiny's Child), elles
avancent, elles avancent. Mention particulière "pan dans ta gueule" à la
reprise du Freak Like Me de TLC (!?!) par les Sugababes, qui sonne tout simplement comme
la copulation contre-nature entre les Spice Girls et Nine Inch Nails, un rêve de
musicophile devient réalité. Oui, c'est une reprise, mais souvenez-vous que c'est en
reprenant du Queen que Trent Reznor avait "inventé" une bonne part du son NIN.
Bluffant, et il n'y a pas que moi qui le dis ! On frise le single du mois, là.
Britney Spears : I'm Not A Girl, Not Yet A Woman
Britney, ah, Britney. Que devient-elle
mon ancienne égérie ? Et bien elle se laisse doucement aller. Elle devient un dinosaure.
De Wonder Girl, elle est passée au statut de star établie et à la limite de la
traversée du désert. Son film, Crossroads, a été un bide mémorable (enfin, c'est pas
Glitter de Mariah Carey, quand même, mais bon...). Et son nouvel album ne déclenche
aucune passion. Trop vieille pour exciter encore notre attirance pour les petites
adolescentes innocentes, démythifiée par son goujat d'ex (non, Britney n'est pas vierge
et ça fait un bon bout de temps que ça dure), régulièrement citée pour des problèmes
d'alcool (ça encore, c'est assez charmant), Bit-Bit coule lentement mais sûrement dans
les sables mouvants de l'oubli de masse. Car il est bien connu que la masse oublie à
toute vitesse, sinon Le Pen n'aurait jamais atteint le second tour des présidentielles.
A part ça, quoi de neuf ? Et bien
Britney reste l'étalon-maître de la pop américaine. C'est bien fait, mais sans saveur,
sans rien où s'accrocher. Et vu le décor, on tombe de haut. Le clip est bourré de
supers mouvements de caméra par hélicoptère, sans doute influencés par la mise en
scène de Peter Jackson pour le Seigneur des Anneaux (et en général, Jackson étant un
pro du plan aérien). L'intérêt principal du clip ? Comment Britney va-t-elle répondre
à toutes les autres bimbos qui se déshabillent toujours plus ? Et bien, elle leur
répond, et de quelle manière ! Elle tombe presque le pantalon. Un pantalon si bas qu'on
lui voit la raie... la raie de quoi ? la raie de son crâne, bien sûr ! La belle saison
sera très portée sur le derrière, encore la faute à J-Lo, ça ! Vous inquiétez pas,
grâce à Sophie Ellis-Bextor, bientôt on aura droit à la saison du joli minois.
Enfin... j'espère... Quant à la saison de la musique, vous aviez qu'à acheter le single
de Pulp la semaine de sa sortie, bande de nases. Pour la peine, je m'en vais. Là.
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