Des actrices que j'adore pour un unique rôle, parfois. Et surtout des actrices pour lesquelles je serai capable de voir un film sur la seule foi de leur présence au générique. Pas de filmographie
complète, juste remarques au passage.
Amy Adams
Le plus grand scandale de ces dernières années, c'est bien sûr le fait qu'Amy Adams n'a toujours pas reçu d'Oscar. Nommée presque chaque année, elle repart bredouille. Son temps viendra, bien sûr, mais on a du mal à concevoir cette absence de reconnaissance. Enfin, peu importe, me direz-vous, ce n'est pas un Oscar qui fait le talent, la preuve, tant Amy est un des plus grandes actrices de son temps. Aussi à l'aise dans la comédie (musicale ou non, comme Enchanted et The Muppets) que dans le drame psychologique (The Master, Doute), elle illumine autant un petit film indépendant (Junebug) qu'un blockbuster (Man of Steel). Sa présence est déjà un gage de qualité, même lorsque le film n'est pas à la hauteur de sa performance (American Hustle), elle tire l'oeuvre vers le haut en transcendant tout sur son passage.
Maggie
Cheung
C'est l'une des plus
talentueuses actrices de la planète. Au cours d'une carrière des plus prolifiques, Maggie
Cheung a tourné dans un nombre impressionnant de grands films voire de chefs-d'oeuvre. On
a pu l'admirer aux côtés de Jackie Chan dans Police Story mais aussi dans Twin Dragons de Tsui Hark et Ringo Lam, elle a crevé l'écran dans Moon Warriors et surtout dans le
dingue The Heroic Trio (et
sa suite Executioners). Mais sa beauté hors du commun s'est véritablement imposée avec
le sublime Green Snake de Tsui
Hark et Ashes Of Time de Wong Kar Waï. On a même pu l'admirer dans le beau Irma Vep d'Olivier
Assayas. La consécration en occident
est advenue avec le chef-d'oeuvre de Wong Kar Waï, In The Mood For Love. Mais
sa carrière est loin d'être figée par ce rôle superbe, elle a depuis tourné
à nouveau avec Wong Kar Waï et aussi dans Hero de Zhang Yimou. Elle est
aujourd'hui l'une des actrices les plus respectées et admirées.
Jennifer Connelly
Jennifer Connelly est une actrice culte depuis
ses tout premiers rôles : Labyrinth de Jim Henson, Once Upon A Time In America de Sergio
Leone et Phenomena de Dario Argento. Elle a depuis largement tenu les promesses de ce début de
carrière impressionnant. Jennifer Connelly reste une actrice à suivre. Elle a fourvoyé
son incroyable beauté dans le laborieux Hot Spot de Dennis Hooper et le Disney amusant Rocketeer, les échecs de ses deux films coupant sa carrière en pleine ascension. Heureusement depuis le tournant des années 2000, elle est revenue au sommet et ses rôles dans des
oeuvres aussi diverses que Un Homme d'Exception, Hulk ou bien encore Little Children (aux côtés de Kate Winslet, rien de moins). Depuis
peu, tout le monde, ou presque, s'accorde à reconnaître en elle une grande
actrice, une femme sublime et une véritable star. Elle le mérite plus qu'aucune autre.
Toni Collette
Toni Collette est pour moi
l'actrice
d'un seul rôle. Mais quel rôle ! Celui de Muriel, évidemment.
Et rien que pour cela, elle est potentiellement une des plus sublimes actrices de la
planète. On l'a vu en second rôle génial dans bons nombres de productions
hollywoodiennes. Citons en particulier 6e Sens de M. Night Shyamalan et The
Hours, où elle volait la vedette à Julianne Moore en l'espace d'une scène.
Depuis le public l'a retrouvé aux côtés de Cameron Diaz dans le gentillet In Her
Shoes mais aussi en premier rôle du très réussi Japanese Story. Le succès de Little Miss Sunshine l'a relancé en orbite. Et c'est la série United States of Tara qui en a fait une star à part entière.
Rosario Dawson
Difficile de défendre la carrière de Rosario Dawson, où le pire côtoie le pire encore. Les bons films se comptent assez vite et on y trouve surtout, au mieux, des plaisirs coupables. Mais voilà, Rosario c'est l'image même de l'actrice pour laquelle on est prêt à s'infliger des navets. Celle qui rend attrayant le spectacle le plus désolant.
Emmanuelle Devos
Mon actrice française préférée. Je sais, on l'aime ou on la déteste. Mais depuis que je l'ai découverte chez Arnaud Desplechin (forcément), j'ai craqué. Son jeu, ses yeux, ses personnages, tout me plaît. Enfin, non, pas tout, car elle s'est largement fourvoyée dans quelques oeuvres dont je tairais le nom. Mais les grands rôles sont nombreux et son talent jamais pris en défaut.
Eva Green
Difficile de justifier une affection pour Eva Green sans passer par les louanges physiques. Ceci dit, et une fois passées les évidences, la comédienne a toujours eu un certain talent pour trouver le bon rôle au bon moment. Que ce soit dans les réussites (Dark Shadows, Kindgom of Heaven, Casino Royale) que dans d'autres productions plus médiocres. L'important étant de rester sur le devant de la scène, elle y parvient sans mal et vole la vedette dès qu'elle apparaît à l'écran. Elle semble avoir trouvé le rôle de sa vie dans la série Penny Dreadful où elle délivre une performance assez incroyable qui vaut, à elle seule, le détour.
Jennifer Lawrence
A l'heure où j'écris ces lignes, Jennifer Lawrence est l'actrice préférée de la planète. Rien ni personne ne semble pouvoir lui résister. Nantie d'un Oscar de la meilleure actrice obtenu à un très jeune âge, star de plusieurs franchises à succès, Jennifer met tout le monde d'accord. Plus dure sera la chute ? Qui sait ? La mode passera mais d'autres, peu nombreuses certes, sont parvenues à préserver leur carrière malgré les accrocs. Pour l'instant, je me range sans mal aux côtés des admirateurs. En tant que personne, aussi bien qu'en tant que comédienne, Jennifer Lawrence est une merveille.
Lindsay Lohan
Elle avait à peine 20 ans et sortait du giron des productions Disney, Lindsay Lohan n'avait
pas a priori de quoi faire chavirer le coeur du cinéphile à part un physique à
tomber à la renverse. Pourtant, on y regardant de plus près et sans préjugés, la
demoiselle débordait de charme(s) et d'un talent pour la comédie déjà très
affirmé. De Freaky Friday à La Coccinelle revient en passant par le très bon
Mean Girls, Lindsay Lohan a prouvé qu'elle pouvait être plus qu'une bimbo.
Cependant, la catastrophe n'était pas bien loin. Choix lamentables (Lucky Girl, I Know Who Killed Me, Labor Pains, Chapter 27), des seconds rôles corrects (Bobby, The Last Show), des trucs "autres" (The Canyons) et une vraie tendance à l'auto-destruction ont entraîné Lindsay dans l'enfer des pages people. Je l'aime toujours, en tant qu'égérie néo-punk. Mais pour ce qui est du cinéma...
Melanie Lynskey
Melanie Lynskey est bien sûr la
seconde Heavenly Creatures de Peter Jackson. Si la carrière de Kate Winslet s'est
envolée après ce premier film chef-d'oeuvre, celle de Melanie Lynskey n'a pour
l'instant pas suivi le même développement. Et c'est fort dommage car elle largement
aussi exceptionnelle (si ce n'est plus) que Kate, dans ce long métrage unique dans
l'histoire du cinéma. Heavenly Creatures étant l'un de mes 5 films fétiches, je
pourrais remplir des pages entières d'éloges sur la performance historique de Melanie
dans le rôle terriblement exigeant de Pauline Parker. Depuis on l'a retrouvé dans de multiples seconds rôles, mais elle demeure trop rare sur les grands écrans.
Virginia
Madsen
Virginia Madsen est une grande et
belle actrice honteusement sous-exploitée par Hollywood. Elle est donc réduite à
cachetonner dans des téléfilms pour le câble et autres séries B. Une honte quand on
pense à sa performance historique dans le sublime Candyman de Bernard Rose. Performance
qui lui valut le prix d'interprétation féminine de feu le festival d'Avoriaz. En
une résurrection des plus inattendues et inespérées, Virginia Madsen est revenue
sur le devant de la scène grâce au récent Sideways.
Michelle Pfeiffer
Du plus loin que je me souvienne, Michelle Pfeiffer fut probablement un de mes premiers amours, il y a bien des décennies, dans un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître. Ce fut donc, d'abord, un coup de foudre esthétique pour la femme, avant de l'être pour l'actrice. Puis la découverte progressive de ses grands rôles (Les Liaisons Dangereuses, Susie et les Baker Boys) n'a fait que renforcer mon affection. Enfin ce fut le choc Batman Returns de Tim Burton et rien ne fut plus comme avant. Cependant, Michelle a rapidemment choisi de priviligier sa famille à sa carrière et elle est longtemps restée absente des écrans. Son retour dans d'excellents films (Stardust, Dark Shadows) est l'une de mes plus grandes joies de ces dernières années.
Sarah Polley
La
jeune Sarah Polley possède déjà une longue et impressionnante filmographie
qu'elle a débuté fort tôt dans les Aventures du Baron de Munchhausen de Terry
Gilliam. Mais c'est sous la direction d'Atom Egoyan que le talent de la
demoiselle explose véritablement, tout d'abord au sein du vénéneux Exotica puis
du chef-d'oeuvre De Beaux Lendemains. Après quelques rôles plus secondaires dans
eXistenZ ou Go, Sarah Polley touche enfin le grand public avec le brutal et
jouissif remake de Zombie : l'Armée des Morts et des films plus sensibles tels
que Ma Vie Sans Moi, Don't Come Knocking ou The Secret Life of Words, parfaits
écrins de sa beauté fragile. Elle depuis devenue une réalisatrice de grand talent, voir pour cela l'excellent Stories We Tell.
Winona Ryder
On ne peut pas à la fois aimer Tim Burton et avoir été ado dans les années 90 sans avoir une tendresse toute spéciale pour Winona Ryder. Si on me demandait en 1992 qui serait la star des années à venir, j'aurais sans doute répondu Winona. Elle avait tout pour réussir mais le destin en a décidé autrement. Entre mauvais choix professionnels et personnels, la carrière de l'actrice a connu une longue traversée du désert. Récemment, Winona est revenue par le biais de quelques seconds rôles dans des productions prestigieuses (Star Trek, Black Swan). Mais pour moi elle restera la perle qui brillait aussi bien dans les chefs-d'oeuvre (Edward aux Mains d'Argent, Beetlejuice, Le Temps de l'Innocence) que dans des films plus mineurs (Heathers, Génération 90) ou plus polémiques (Dracula).
Uma
Thurman
Uma Thurman est une actrice très
talentueuse et franchement sublime qui a su faire les bons choix pour atteindre les
sommets du star system. Démarrant sa carrière par un chef-d'oeuvre, Dangerous Liaisons de Stephen Frears. Poursuivant avec le rôle de Venus dans The Adventure Of Baron
Munchausen de Terry ("homme de goût") Gilliam, un autre chef-d'oeuvre.
S'exposant largement pour la plus grande joie des fans dans le raté Henry & June.
Oeuvrant dans le film de genre de luxe avec Jennifer Eight et Mad Dog and Glory mais se
fourvoyant ensuite dans le Even Cowgirls Get The Blues de Gus Van Sant. Puis c'est l'explosion
avec Pulp Fiction, Uma atteint les sommets de la gloire grâce au bon petit divertissement
de Tarantino, il faut dire qu'elle y est irrésistible. Quelques comédies oubliables plus
tard, elle augmente son avance sur la concurrence avec un rôle débile dans Batman &
Robin compensé par une belle apparition dans l'excellent Gattaca. Depuis Tarantino lui
a offert un nouvel écrin de choix avec Kill Bill.
Jennifer
Tilly
Je parle aussi de Jennifer Tilly dans
ma section Scream Queens, mais comme je le précise en ces lieux, elle n'est pas seulement
une reine de la série B, c'est aussi une actrice fort douée et d'un formidable
talent comique. Et elle sait transcender tout aussi bien les films de genre (Bound, Chucky...) que les films d'auteur (Coups de Feu sur Broadway...). Son
inimitable voix de cartoons lui permet aussi de briller en tant que doubleuse,
avec pour excellent exemple le Monstres & Cie des studios Pixar. Depuis elle s'est transformée en... championne de poker...
Mia Wasikowska
Des jeunes actrices qui sont en train de devenir les stars de demain, Mia Wasikowska est la concurrente la plus sérieuse de Jennifer Lawrence. Depuis son adolescence elle a fait d'excellents choix et a révélé très vite des talents de comédienne assez fantastiques (en particulier dans la série In Treatment). Depuis elle a tourné avec les plus grands metteurs en scène (Tim Burton, David Cronenberg, Gus Van Sant, Jim Jarmush, Guillermo del Toro). La qualité des films n'est pas toujours constante, mais, à elle seule, elle réussit souvent à transformer une oeuvre mineure en un spectacle plaisant, voire passionnant. Déjà une grande.
Jess Weixler
La superbe plante carnivore de Teeth. Depuis ce rôle inoubliable, elle n'a pas fait grand chose de mémorable. Mais, à tout juste 30 ans, l'avenir appartient à Jess Weixler. Elle qui a su donner tant de mordant à un rôle pas facile...
Mary Elizabeth Winstead
L'archétype de la comédienne craquante, quelles que soient les bêtises dans lesquelles elle se commet. Et Dieu sait que MEW a tourné dans des nanars en tout genre ; de l'horreur au blockbuster de base, on ne fera pas la liste. Certes, elle est adorable même dans les pires ratages. Heureusement, au milieu de tout cela, quelques films relèvent le niveau, en particulier et surtout le chef-d'oeuvre Scott Pilgrim.
Jenny Wright
Jenny Wright eu son quart d'heure de
gloire à la fin des années 80, en enchaînant deux films Fantastiques remarqués et
remarquables. Lectures Diaboliques, grand prix à Avoriaz, thriller d'épouvante ambitieux
mais finalement assez classique et routinier. Et surtout Near Dark de Kathryn Bigelow,
l'un des meilleurs films de vampires de l'histoire du cinéma, peut-être le meilleur en
ce qui concerne le renouvellement du mythe et un des grands chefs-d'oeuvre du cinéma
fantastique des années 80. Dans le rôle d'une goule tourmentée et tragique, Jenny
Wright est hallucinante, à tel point qu'elle remporta le prix d'interprétation féminine
du Festival Fantastique de Paris en 1988 (le film remportant la Licorne d'Or). Un rôle
inoubliable dans lequel elle est à la fois terriblement fragile, délicatement cruelle et
monstrueusement belle. Un seul rôle extraordinaire qui a permis à Jenny Wright de
trouver une place de choix dans le cur de tout fantasticophile qui se respecte.
Robin
Wright
Celle qui fut longtemps l'épouse de Sean Penn est une actrice qui se
fait rare sur les écrans et qui a connu une carrière assez étrange. Elle débute dans
Santa Barbara, avant de trouver son premier rôle au cinéma dans ni plus ni
moins qu'un pur chef-d'œuvre : Princess Bride de Rob Reiner. Elle y était bien sûr
magnifique. Quelques années plus tard c'est Barry Levinson qui la fait tourner dans son
merveilleux Toys. Robin Wright n'y a finalement qu'un petit rôle mais le film est
tellement excellent qu'on ne peut que la trouver sublime aussi. Et ce n'est pas fini, car
elle apparaît dans Forrest Gump, un film à la morale discutable mais aux qualités
cinématographiques indéniables. Et encore une fois, elle est sous-employée mais
superbe. Et c'est avec She's So Lovely, aux côtés de son mari, que les critiques ont
enfin découvert l'existence de Robin, pourtant cela faisait déjà 10 ans qu'elle
éblouissait les cinéphiles. Après de multiples retours et traversées du désert, elle a récemment trouvé un écrin de choix dans Le Congrès de Ari Folman. Une oeuvre quasi entièrement dédiée à l'actrice. |