En fait elles n'étaient pas vraiment parties, mais une véritable nouvelle génération débarque avec le renouveau des bons vieux slashers idiots. Mais procédons par ordre, tout d'abord nous allons nous intéresser à la définition de la Scream Queen, son origine, les grands noms, les plus cultissimes et ensuite nous pourrons très rapidement jeter un coup d'œil à la nouvelle génération de chair à massacre telle que l'on aime (miam miam miam).

 

What is a Scream Queen ?

Il est communément admis que la première Scream Queen, considérée comme telle, de l'histoire du cinéma, est Fay Wray dans le King Kong de Cooper en 1933. Ce qui ne date pas d'hier, donc. Nous connaissons l'origine de l'affaire mais cela ne révèle pas vraiment ce qu'est une Scream Queen (une blonde dans la main d'un grand singe ?). Soyons stricts, littéralement une Scream Queen c'est une reine du hurlement, et ce n'est pas plus difficile que cela. Une Scream Queen passe sa vie à hurler. Une Scream Queen n'a en fait qu'un seul but dans l'existence : se faire massacrer dans une série B quelconque. Une Scream Queen est une reine de la série B horrifique. C'est de préférence une bimbo sans trop de cervelle qui finit le film les pieds devants.

Mais caractérisons la Scream Queen un peu mieux. Physiquement la Scream Queen n'est pas obligatoirement blonde avec une énôôôrme poitrine (j'ai dit pas obligatoirement mais bon), elle peut aussi être brune avec une énôôôrme poitrine. Le public visé étant essentiellement de sexe masculin et adolescent (ou ayant gardé un esprit d'ado), la Scream Queen doit s'imposer avant tout par son physique plutôt que par ses talents d'actrice (bien peu de Scream Queens sont de bonnes actrices, bien peu...). La Scream Queen ne doit donc pas être trop habillée, elle perdra d'ailleurs assez souvent ses quelques vêtements lors des séquences obligés de douche et autre pelotage avec le boyfriend trisomique. De toute façon la Scream Queen ne connaît que très peu d'attributs vestimentaires (elle porte très bien le t-shirt moulant, mouillé de préférence ou la mini-mini jupe, ainsi que le voile transparent). La Scream Queen adore se faire poursuivre en sous-vêtements par un serial killer ou un monstre de l'espace, c'est dans son contrat.

    La Scream Queen meurt beaucoup et de préférence dans la plus réjouissante atrocité (la Scream Queen portera des sous-vêtements blancs pour que le sang se voit mieux). Mais ! Certaines Scream Queen s'en sortent à la fin (après s'être quand même fait copieusement poursuivre, découpée, violée, traumatisée, sinon c'est pas drôle). Il est aussi important de noter que la Scream Queen hurle beaucoup, c'est même finalement sa caractéristique principale, ce à quoi on la reconnaît de loin. Elle a une puissance vocale peu commune et on se demande encore comment elle fait pour atteindre de tels aigus. La Scream Queen perce les tympans mais il vaut mieux cela que de l'entendre ânonner les quelques répliques obligatoires ("mais où est Johnny ?", "vous n'avez pas entendu un bruit bizarre ?", "Oh Tommy j'ai peur !", etc...).

    La Scream Queen que l'on préfère est surtout un second rôle, car c'est elle qui se fait massacrer à tous les coups, c'est la bonne copine de l'héroïne, victime OBLIGATOIRE du terrible tueur sadique qui rôde sur le campus (à ce niveau Scream n'a vraiment mais alors vraiment rien inventé, on voit ça depuis les années 60). Le nom de la Scream Queen n'est pas très connu du grand public (qui préfère toujours la tête d'affiche qui survit à la fin) mais elle possède toujours un noyau hardcore de fans frappadingues prêt à guetter la moindre de ses apparitions dans la plus petites série Z californienne (bon, si elle œuvre dans la série Z californienne c'est vraiment une Scream Queen de chez Scream Queen).

        Psychologiquement parlant on dirait que la Scream Queen est le parfait mélange entre Eros et Thanatos. Il y a tout ce que l'on veut chez elle, les pulsions de mort, la culpabilité face au sexe, le complexe d'Oedipe, etc... etc... La Scream Queen c'est l'auberge espagnole de la psychanalyse (tiens, je suis fier de ma comparaison bien lourde...). Ce qui lui donne, à l'image d'un film gore, une sorte de potentiel cathartique assez phénoménal, rien de meilleur pour votre petit inconscient tout congestionné que de voir Linnea Quigley se faire bouffer par des zombies ou Sarah Michelle Gellar se faire éventrer par un crochet rouillé. La Scream Queen : déclarée d'utilité publique !!!

    La définition de la Scream Queen étant relativement large on trouve un peu n'importe qui classé sous cette appellation, cela va de Jamie Lee Curtis (une des Scream Queens les plus classieuses et les plus connues du grand public) à Pamela Anderson (là on cherche encore à comprendre, il est vrai qu'elle en a le physique de base et l'absence de talent d'actrice mais quand même...). En fait et en clair la Scream Queen est surtout une Reine de la série B et c'est pour ça qu'on l'aime.

 

Et maintenant quelques exemples :

    Rose McGowan dans Scream. La plus parfaite de la nouvelle génération de Scream Queens. Pour l'instant étudions cette simple photo tirée du film. Tout y est ! Blonde, t-shirt moulant sur poitrine de folie, air idiot juste avant de se faire trucider, Wes Craven ne s'est pas trompé, ceci est l'image d'Epinal de la Scream Queen. Le personnage de Tatum, la bonne copine rigolote top bonne et top conne est peut-être ce qu'il y a de plus réjouissant dans Scream. A tel point que l'on aimerait la voir revenir dans Scream 3, 4, 5 et 6 (et à chaque fois elle se referait massacrer dans la joie et la bonne humeur). Un pur plaisir de sadique, il va sans dire.

                                                                       

    Sybil Danning, une Scream Queen historique, faisant partie de "l'ancienne" génération des années 80. Ici elle nous sert d'illustration pour ce que doit être la Scream Queen hors caméra. La Scream Queen doit être en maillot de bain ou au minimum avec un décolleté de 50m de profondeur. Lorsqu'elle ne se fait pas étriper, la Scream Queen pose nue ou en petite tenue entourée de zombies en caoutchouc. A noter que miss Danning est elle aussi un archétype magnifique de la bimbo de série B.

 

SCREAM QUEENS : LES MYTHIQUES :

        Dans cette partie je ne ferais que rapidement mentionner les grandes reines de la série B. Ce qui fait que je vais en oublier beaucoup et que je ne vais pas avoir le temps de développer le cas de quelques "cas" pourtant fort passionnants (pour en savoir plus mieux vaut se rapporter aux liens en bas de page). Après Fay Wray la fonction de Scream Queen a eu tendance à se populariser en particulier dans toutes la foultitude de séries B et Z des années 50 et 60 (les trucs du style : Teenage Monster From The Beach ou The Mummy Is Angry And Hungry, ce genre quoi....). Malheureusement la postérité ne nous amène pas énormément de noms de cette époque pourtant phare de l'histoire du cinéma bis (une seule solution, les Craignos Monsters de Jean-Pierre Putters, ceci n'est pas un message à caractère publicitaire...) Il faut en fait attendre la fin des années 60 pour commencer à voir émerger de véritables Stars dont les noms ont survécu jusqu'à notre toute fin de millénaire. En particulier celles que l'on qualifia de Hammer Girls (du nom du plus important studio de cinéma fantastique de l'époque). Un film en particulier, The Vampire Lovers, avec en tête d'affiche ni plus ni moins que la légendaire Ingrid Pitt, est un véritable festival de Scream Queens telles qu'on les aime.

        Et ensuite c'est l'inflation, le cinéma Fantastique se démocratise, L'Exorciste (et Linda Blair) passent par là. La Screaming Queen sort de son ghetto, elle est partout. Elle devient Star (Jamie Lee Curtis), elle se cache dans des grosses productions (Sigourney Weaver dans tous les Aliens et dans tous les Ghostbusters), la Scream Queen (re)vit. Et pour survoler cette période phare autant citer des noms dans le désordre et l'allégresse. Des noms qui rappelleront forcément des souvenirs aux plus vieux ou au plus cinéphages d'entre vous.

        Des noms ? Brinke Stevens, Sybil Danning, Linnea Quigley, Michelle Bauer, Monique Gabrielle, Barbara Crampton, Jenny Wright, Marilyn Burns, Nancy Loomis, Dee Wallace, Adrienne Barbeau, Caroline Munro, etc... etc... De Re-Animator à Hollywood Chainsaw Hookers en passant par Lectures Diaboliques ou Le Retour des Morts-Vivants, c'est toute une époque "glorieuse" qui défile à l'évocation de ces noms

Scream Queens : la génération des années 90

En fait nous allons maintenant nous intéresser aux reines de la série B de la fin des années 90 et des possibles stars des années 2000. Les séries B et Z sont toujours là, bien vivantes, le slasher est revenu à la mode (dans des œuvres aux qualités artistiques plus que discutables mais aux massacres souvent réjouissants), bref la Scream Queen domine toujours le monde. Il faudra aussi remarquer que je parle des actrices de séries B en général et que ce ne sont pas toutes de la chair à massacre (heureusement).

Neve Campbell : est l'archétype de la brave fille coincée, aseptisée, nunuche et insupportable. Donc forcément c'est elle qui s'en sort à la fin du film. Starifiée par la trilogie Scream (et tombée dans l'oubli depuis). Neve Campbell est une ScreamQueen des plus convenables. Même si physiquement ce n'est pas tout à fait cela (quoique...), elle a la chance d'avoir tourné dans le premier Scream qui reste une excellente comédie parodique de la série B telle qu'on l'aime et surtout c'est ce Scream qui a donné naissance à la majorité de cette Next Generation de Reines du bis. Neve s'est aussi fourvoyée dans le bêta Wild Things (Sexcrimes in french, titre Z comme on les rêve). Enfin bon bref, Neve Campbell est une actrice nulle qui joue très bien les vierges effarouchées et qui sait crier très fort, donc on l'adore.

Sarah Michelle Gellar : est une petite chanceuse. Elle est LA Scream Queen du moment ! Elle s'est payée le luxe de se faire massacrer dans le premier I Know What You Did Last Summer ET dans le deuxième Scream. Quel talent ! Elle est l'image parfaite de la blondasse-copine gogole qui ne demande qu'à être terrifiée par le bruit étrange qui vient de l'étage. Et elle ne s'en sort pas à la fin ! C'est pour cela qu'à nullité d'actrice égale on la préférera toujours à Jennifer ou à Neve, parce que Sarah Michelle au moins, elle, ne revient pas nous les casser dans une suite. De plus, la petite Gellar aggrave son cas avec la croquignolesque série TV, Buffy et les Vampires (le dérivé du catastrophique film homonyme, avec Kristy Swanson celui-là, autre Scream Queen très éphémère). Buffy, la série ne vaut pas grand chose à quelques exceptions près, mais Buffy, le personnage, est un rêve de bimbo confrontée à toutes sortes de monstres en plastique. Cultissime.

Jennifer Love Hewitt : est paraît-il une actrice talentueuse. Si ! Si ! Par contre c'est une chanteuse catastrophique. Enfin, elle n'a rien trouvé de mieux à faire pour débuter sa carrière que de se ridiculiser dans les deux I Know What You Did Last Summer. C'est une Scream Queen qui s'en sort à la fin, en mauvais état, certes, mais elle compense ce statut peu glorieux par un physique impeccablement de circonstances. Sous l'oeil lubrique d'un metteur en scène indéniablement Z, Jennifer est très crédible dans son rôle, pourtant fort éculé, de bimbo poursuivi par le tueur lobotomisé. On espère quand même que la miss saura se sortir du piège du film pour ados. On remarquera, mais comment ne pas le faire ? que Jennifer Love Hewitt est un rêve de Scream Queen, son physique alliant un visage innocent, un corps tout fragile et une poitrine arrogante. A noter que Jennifer a débuté dans la même série que Neve Campbell, Party Of Five, décidément... Depuis elle cause aux fantômes dans une série TV nullissime, Ghost Whisperer.

Rose McGowan : N'est pas une véritable Scream Queen, c'est plutôt une femme forte comme le prouvent ses rôles déjantés dans les films de Arakis. Mais ! Mais pour un sacré bout de temps, Rose restera l'incarnation de la Scream Queen Next Generation parfaite. Pour ce rôle de Tatum, la copine crétine et odieusement bonne de Neve "Sidney" Campbell dans le premier Scream. C'est un délice de voir la pauvre Rose passer pour l'ado débile de base, de jouer le cliché ambulant avec une conviction qui pousse au respect. Voilà ! Voilà l'exemple que toutes les apprenties Scream Queen devrait suivre, Rose ne crie pas beaucoup mais elle impose sa présence par tous les moyens officiels du guide de la parfaite bimbo (allant même jusqu'à devenir blonde pour mieux incarner ce Fantasme du beauf nerd qui sommeille en chacun de nous). Sublime. Depuis la jolie Rose joue les nunuches dans la consternante série Charmed. Et elle a fait un retour fracassant dans le domaine du Z de luxe avec un rôle génial dans Planète Terreur de Robert Rodriguez.

Drew Barrymore : n'en est pas à ses débuts dans le genre. Pour preuve il suffit de se souvenir de son hurlement Anthologique lors de sa première rencontre avec E.T. Oui, c'est le genre de cri qui tue. Et Drew fut pendant son enfance une spécialiste de la série B Fantastique (Charlie, Cat's Eye), avant de s'éclipser pour diverses raisons plus sordides les unes que les autres. En tout cas impossible de manquer sa courte apparition en ouverture de Scream, où une nouvelle fois une blonde top bonne se fait massacrer de manière bien cruelle et bien gore. Le genre de choses qui marque une génération d'ados. Rien que pour cela, Drew a sa place ici. Mais aussi pour sa contribution à l'adaptation cinématographique des Drôles de Dames, parce que bon, si c'est pas du film d'horreur Z, ça !

Tiffany Shepis : n'est pas encore très connue mais le sera bientôt. C'est une Troma-girl au départ, remarquée dans l'excellent Tromeo et Juliet. Elle a tout pour devenir une Star de la série B et cela ne m'étonnerait pas qu'elle devienne une actrice bis culte d'ici peu. The Next Next Generation en quelque sorte. On a pu l'admirer depuis dans le très bon gore Death Factory.

Kari Wuhrer : a tout compris. Elle a un physique de folie et elle en use et en abuse de toutes les façons possibles. On l'a croisé à la TV dans le génial Married With Children (série spécialisée dans les bimbos invitées, sans parler de l'omniprésence de l'affolante Christina Applegate), dans Beverly Hills, dans Sliders et ce fut aussi une vj de MTV (c'est dire si c'est une bimbo). Au cinéma elle enchaîne des trucs aussi barges que Beastmaster 2, Red Blooded American Girl 2, Terminal Justice, Vivid (dont les scènes chaudes, littéralement hautes en couleurs, ont fait date), Beyond Desire, Captive, Thinner avec toujours la très nette propension à perdre ses vêtements pour notre plus grand bonheur (et c'est rien de le dire). Dans le ludique Anaconda elle faisait un concours de fringues sexy avec Jennifer Lopez (avec qui elle partage la tendance à pousser l'horrible chansonnette en coulisses). Concours perdu par Kari, mais de justesse (c'est vraiment un excellent film cet Anaconda, quand même). Récemment, elle est revenue au film de grosses bêbêtes avec le très nul mais assez jouissif Arac Attack. Même avec l'âge, Kari Wuhrer ne perd rien de son charme. Nul besoin de préciser que c'est une scream queen à surveiller de très près (si si ! d'encore plus près que cela, d'ailleurs).

Denise Richards : pourquoi elle ? Parce que ! Elle a tourné dans Starship Troopers où elle y campait une insupportable bimbo. Elle s'est déshabillée dans le grotesque Wild Things. Elle a tout d'une Screaming Queen, alors zut ! Elle a sa place ici. La preuve en image (convaincant, non ?)

Mindy Clarke : est une Reine pour l'éternité. Juste pour The Return Of The Living Dead 3. Et d'ailleurs je lui ai dédié la page qu'elle mérite.

Gillian Anderson : est LA Scream Queen du petit écran dans les années 90. Maintenant que X-Files est mort, on se demande si Gillian ne va pas réapparaître dans des séries B pleines de zombies mal fichus et de monstres en caoutchouc. Si c'est pas de la série B, ça ! En tous cas c'était l'une des Reines des années 90 en matière de confrontation avec les tueurs, monstres et autres méchants pas beaux. De la Scream Queen, elle a la propension à poser en petite tenue (mais pas à l'écran, comme quoi, allez comprendre !). Après un passage à vide au début des années 2000, elle est une des stars des 90s à avoir le mieux relancé sa carrière aujourd'hui.

Fairuza Balk : n'est pas une Scream Queen, mais je l'adore donc elle a sa place ici. Enfin, quand même, débuter dans la suite du Magicien d'Oz, exploser l'écran dans ce délire bis de The Craft (aux côtés de Neve Campbell d'ailleurs), ça peut justifier une place dans cette nouvelle génération de Stars du bis. Fairuza a tout pour faire une grande carrière dans le Fantastique de toute façon.

Jennifer Lopez : j'ai entendu récemment que le terme "bandante" avait trouvé sa plus belle incarnation en la personne de Jennifer Lopez. On pourra trouver cette remarque vulgaire ou tout du moins un peu "directe", mais on sera au final bien forcé de reconnaître sa pertinence. Jennifer a le talent pour réveiller les instincts les plus basiques en très peu de temps. C'est tout un Art que d'être ainsi une icône humide pour a-mateurs plus ou moins esthètes. Elle se retrouve un peu dans la même situation que Alyssa Milano et en directe concurrence avec Salma Hayek. Jennifer Lopez aurait pu être une actrice mais elle a préféré s'enfermer dans des rôles fort peu reluisants (bien que réjouissants, là, vous avez vu The Cell ?), des rôles de playmate pour films hollywoodiens (à part, à la limite, dans Hors d'Atteinte, et encore...). De plus elle s'est trouvée un intérêt pour la variétoche internationale et a sorti (bien poussée au train par des requins de studios) d'affreux albums de pseudo tubes latinos, r'n'b, disco et rap MTV pathétiques. Mais bon, Jennifer Lopez est bandante et on n'y peut rien, donc on en profite et on arrête de se poser des questions inutiles.

Ami Dolenz : est une star du Bis. Enchaîner Witchboard 2, Ticks (Ticks !!!) et Pumpkinhead 2 sans sourciller, c'est amplement mériter son appartenance à la communauté. Surtout que dans Ticks elle est l'incarnation parfaite de la bimbo, magnifique !

Talisa Soto : fut une James Bond Girl, et comme 95% des James Bond Girls, elle disparut dans les tréfonds de la série B et Z ensuite. Elle fut Vampirella, mais qui s'en souvient ? Elle illumina aussi brièvement les Mortal Kombat, enfin bon bref, finalement dans le Z personne ne vous entend crier (un comble !)

Jennifer Tilly : porte bien haut les couleurs de la série B (et pas seulement en travaillant avec Woody Allen et Jim Carrey). Elle est belle et en plus elle est talentueuse, drôle et possède une voix de cartoons, ce qui ne gâche rien, au contraire. C'est l'une des plus fortes personnalités de la nouvelle génération de Reines du Bis (qui ont tout pour devenir de "vraies" Stars), aux côtés de Mindy Clarke et de Fairuza Balk. Aller, une dernière preuve que Jennifer est géniale : les derniers Chucky...

Meg Tilly : a poussé le cri qui tue dans le Body Snatchers d'Abel Ferrara. Donc, forcément, c'est une Screaming Queen.

Paula Marshall : est passée par Hellraiser 3 et par Warlock 2 (grand classique du bis) et aussi par la série Full Eclipse. Beau parcours il faut le reconnaître.

Reese Witherspoon : est très maligne. Elle a bien vu que tout le monde aimait bien la craquante Drew et elle s'est dit : pourquoi pas moi ? Comme Drew, Reese joue les nymphettes dans des séries B sordides. Comme Drew elle essaie de réhabiliter la pédophilie comme art de vivre. Comme Drew elle veut nous faire croire qu'elle est une actrice parce qu'elle tourne dans de pseudo films à "scandale". Le résultat est fort décevant. Le gentillet Freeway vaut plus par la musique de Elfman (et Freeway 2 est quant à lui un vrai film trash-craignos-abruti-réjouissant), le nullissime Fear ne vaut que pour Reese (ah quand même !) et l'encore plus nullissime Cruel Intentions ne vaut rien. Depuis la petite a gagné un Oscar (pour Walk the Line) et est devenue une actrice de premier plan à Hollywood. Comme quoi tout est possible.

Alyssa Milano : faut-il encore la présenter ? S'il y a bien une Reine de la série B dans les années 90, c'est elle. Charmed ? Comment ça ? Charmed ?

Jeri Lynn Ryan : Star Trek Next Generation, Star Trek Deep Space Nine, Star Trek Next Voyager Space Generation... Une multitude de dérivés de lasérie TV d'origine. Sauf que les petits malins du marketing se sont dit que des Mr. Spock en pyjama et des Capitaine Picard, on en avait assez. Et ils avaient diantrement raison. Résultat, la sculpturale Jeri Ryan se glisse dans la combinaison argentée ultra moulante du plus bel effet, d'une E.T. plus proche d'un cyborg de Ghost In The Shell que d'un Alien. Les fans de Star Trek pète une durite (enfin... une de plus, quoi) et les non-fans de Star Trek se penche très sérieusement sur le cas de la ravissante créature. Un cas des plus intéressants car la miss ne va sans doute pas tarder à envahir le monde de la série B. Seven of Nine, c'est son nom dans Star Trek Voyager, et cela n'a pas beaucoup d'importance. Tout ce qui prime à l'heure où j'écris ces lignes, c'est que Jeri Ryan, en possession du corps le plus hallucinant depuis Sherilyn Fenn, s'apprête à prendre d'assaut la planète. Mais que fait la police ? (rien, heureusement)

Elizabeth Hurley : a tout fait pour atteindre les sommets mais ce n'est pas si facile que cela. Liz a tout : un physique impeccable, des relations tumultueuses avec des acteurs à la mode, le flair pour trouver les films qui ont tout pour cartonner... sur le papier... Mais cela ne suffit pas. Liz est toujours plus aimé des tabloids que des cinéphiles. Certes dans sa filmo il y a de beaux nanars : Kill Cruise, Passager 57, Nightscare, Dangerous Ground... Certes elle semble désormais avoir trouvé son truc dans le registre des comédies légères (Austin Powers, EdTv, My Favorite Martian). Mais ce n'est pas encore suffisant pour en faire, soit une actrice (chose peu probable), soit une reine du bis.

Rebecca Gayheart : sera bientôt une star aussi mais rien n'est moins sûr. Après une figuration en tant que bimbo parfaite dans Scream 2, elle explose l'écran dans Urban Legend, un sous-scream bien crétin comme on les aime. Et elle se commet aux côtés de Rose McGowan dans Jawbreaker, très bien tout cela !

Gina Gershon : est tout un poème. Bien sûr on l'a découverte dans l'orgasmique Showgirls où elle volait la vedette à la trop souvent dénudée Elisabeth Berkley. Mais cela faisait déjà pas mal de temps qu'elle œuvrait discrètement dans le monde du bis. Ensuite on l'a retrouvée faisant des choses indécentes avec Jennifer Tilly dans le Bound des nullards frangins Wachowski, mais la qualité du film était bien le dernier de nos soucis. Et aussi This World, Then The Fireworks, aux côtés de Sheryl Lee (rien que ça). Elle était la meilleure apparition du tellement décevant Face Off de John Woo. Le seul personnage touchant d'un film raté. Gina c'est tout ce que l'on aime chez l'actrice bis, la personnalité, l'audace, un charisme sexuel exacerbé et bien sûr une bonne louche de poses caricaturales.

Ashley Judd : est l'un des seconds rôles féminins les plus impeccables de ces dernières années à Hollywood. On espère juste qu'avec l'après Kiss The Girls (Le Collectionneur), elle aura enfin droit au chapitre. Non mais c'est vrai, une belle filmographie avec des titres comme Heat (elle y était plus que charmante), Smoke, Darkly Noon (là elle y était carrément superbe)... ça vaut son pesant d'or. On lui accordera sa place dans les scream queen grâce à Darkly Noon et à Kiss The Girls, mais elle vaut bien plus que quelques séries B. Surtout lorsqu'elle brille de mille feux dans le Bug de Williams Friedkin.

Natasha Henstridge : est une mutante (oui je sais c'est facile). Mais quand même, Species 1 et 2 sont des fleurons de la série B bêta de ces dernières années. En plus Natasha incarne impeccablement la définition de la reine du bis. Elle est physiquement parfaite, elle joue dans des séries B stéréotypées et elle n'hésite pas à perdre ses maigres attributs vestimentaires, le plus souvent possible. C'est dire si on l'aime.

Salma Hayek : Ay Carrrrramba ! C'est ainsi que les amateurs de séries B ont accueilli l'arrivée en force de Salma dans le monde des reines du bis. C'était à l'époque de Desperado et d'Une Nuit En Enfer (on n'avait jamais autant souhaité être un serpent), deux films de genre très lourds mais bien marrants et surtout Salma y brillait au-delà du raisonnable. On a dit d'elle qu'elle était l'explosion la plus réussie de Desperado, et bien c'était vrai. Depuis elle tourne dans tout et surtout n'importe quoi avec un très net attachement à la série B plus ou moins déguisée, Fair Game, The Faculty, Dogma, Wild Wild West... Tout cela n'est pas très reluisant, bien sûr, mais si Jennifer Lopez est bandante, alors avec Salma c'est l'orgasme instantané. Non, sans blague, elle sort d'un Tex Avery cette cendrillon bombesque. Récemment elle s'est investie corps et âme dans son Frida, biographie malheureusement bien fade de l'artiste Frida Khalo. Le film est loin d'être impérissable, mais la petite Salma y délivre une performance honorable et s'y dévoile tant et plus.

Famke Janssen : est devenue une star sur le tard. Enfin tout du moins pour le genre de rôles auquel elle semble désormais abonnée. C'est bien évidemment grâce à Goldeneye et à son rôle de méchante SM que Famke atteint enfin la gloire. Gloire des plus méritées tant ses apparitions dans ce bon petit James Bond valaient bien tout Basic Instinct. Puis, dans le genre qui nous intéresse plus particulièrement, il y eut l'excellent Un Cri Dans l'Océan (Deep Rising) dans lequel elle nous faisait sa petite Ripley de service dans un seyant t-shirt blanc (mais il y a triche, elle porte quelque chose dessous !). Depuis elle continue à jouer les bombes pour cinéphages de bon goût, comme dans le malheureusement assez raté The Faculty.

Christina Applegate : ah... Christina... Indéniablement elle possède quelque chose qui lui donne une place particulière dans mon cœur. Est-ce son hilarant rôle auto-parodique dans l'épastrouillante série Married With Children ? Est-ce son charme qui sait jouer sur un nombre incroyable de niveaux ? Est-ce sa filmographie très limitée, inégale, mais diantrement attachante dans son ensemble ? Christina est apparue dans l'éprouvant Streets, et aussitôt après dans le consternant mais drôle Don't Tell Mom The Babysitter's Dead, puis ensuite dans le sordide Vibrations. Bien sûr elle fait une figuration anthologique dans Mars Attacks ! Avant de retrouver la comédie débile chez les ZAZ et illuminer le très ludique The Big Hit de Kirk Wong. Non mais c'est clair, Christina je l'adore.

Jenny McCarthy : C'est non sans émotion que j'élève (enfin) Jenny McCarthy au rang de Scream Queen. Depuis ses débuts en tant que VJ sur MTV (et en remontant un poil plus dans le temps, depuis ses troublantes apparitions dans PlayBoy), Jenny a incarné un certain idéal de la bombe cartoonesque. Une bombe qui n'existe que pour sa forme (ses formes, oui...) et rien de plus. Son Jenny McCarthy Show fut une sorte de grand Tex Avery live dont le souvenir émeut encore bon nombre de membres de la gente masculine. Mais impossible de la faire entrer dans le monde des reines du bis sur cette simple incarnation physique de la bimbo comme on la rêve. Cela aurait été un peu trop voyant... Mais les miracles existent. Et franchement pour le coup on en pleurerait de bonheur. Car Jenny n'a rien trouvé de mieux que de se faire charcuter dans Scream 3. Et là, quelque part, on se dit que certains choix de casting brillent par une évidence émouvante. Alors, je suis fier et heureux de prononcer ses mots : entre ici les pieds devants Jenny McCarthy toi et ton cortège de mimiques grotesques et de décolletés délicieusement intolérables.

 

On a parlé de cette page dans Playboy, forcément, forcément...

 
 
 
 
 
 
 
 
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