1
Le Nouveau Monde
de Terrence Malick
Le film idéal pour incarner la décennie 2000. Comme si la violence, la politique, l'idéalisme, tous les sentiments les plus vifs de la période se résumaient déjà dans l'Histoire lointaine. Le Nouveau monde est un chef-d'œuvre saisissant, qui parle d'amour, d'écologie, d'humanité, avec une poésie cinématographique unique. Terrence Malick a signé l'un des plus beaux films du 7e art. |
2
Wall-E
de Andrew Stanton
Le cinéma du futur, peut-être est-il ici. Comme réconciliation de l'humain et de la technologie. Les machines rêvent-elles d'amour et de vie ? Après Wall-E, nous en sommes quasi certains. |
3
There will be blood
de P.T. Anderson
La version cinématographique du Deadwood télévisuel. Une petite histoire de l'Amérique pour mieux englober nos sociétés mondialisées. Tout ce qui nous fait humains, trop humains, décrit en un seul personnage bigger than life. |
4
Le Voyage de Chihiro
de Hayao Miyazaki
Nous sommes tous des petites filles de 10 ans grâce à ce conte magnifique et complexe. Trop riche ? Trop fou ? On peut y revenir sans cesse et ne jamais en appréhender l'essence. Un questionnement incessant de l'être, sous toutes ses formes. |
5
The Barber
de Joel et Ethan Coen
Ou comment faire retour vers les classiques pour réinventer le cinéma. Formellement, une œuvre belle à pleurer ; dans son propos, un abyme de sens à la puissance toute littéraire. |
6
A history of violence
de David Cronenberg
Le polar pour mettre un terme à tous les polars. Que se cache-t-il derrière notre fascination pour la violence, pour le crime, pour la mort ? Le grand film pulsionnel. |
7
Black book
de Paul Verhoeven
Pervertir le thriller hitchockien, apprivoiser l'histoire du cinéma et l'Histoire du monde pour en trouver la quintessence cinématographique. Paul Verhoeven se transcende et livre un film à la fois divertissant et terriblement intelligent. Immense. |
8
Time and tide
de Tsui Hark
Les derniers feux du plus grand réalisateur de la planète. Histoire de dynamiter les codes une ultime fois. Le point limite du cinéma d'action. Le reste n'est plus que brouillons hystériques ou délires grabataires. |
9
Un conte de Noël
d'Arnaud Desplechin
L'intimité mise à nue. Les non-dits, les désirs, les aigreurs, les squelettes dans les placards. Chienne de vie ? Saleté de famille ? Et le plus grand des bonheurs en acceptant ses faiblesses ? Et si tout cela était trop vrai ? |
10
Le Labyrinthe de Pan
de Guillermo del Toro
Le film que Tim Burton ne nous aura pas offert cette décennie (malgré le beau Sweeney Todd). Un conte (très) cruel de l'enfance, farouchement ibérique, complètement ancré dans la violence de l'Histoire. Une œuvre fragile et sublime qui se bonifie à chaque vision. |