Voilà, une année de plus, une année de moins. On se retrouve au même endroit, nulle part et partout, sur les internets. Sur ce site qui ne vaut rien sur le marché de l'art spéculatif, personne ne s'en plaindra. Mais passons aux choses pas sérieuses : mon beau classement, roi des chiffrés, etc.
Je me suis limité à 50 noms, c'est bien, c'est raisonnable, ça permet de faire un peu de tri tout en mentionnant beaucoup de monde. Il y a des albums fort recommandables qui échouent à entrer de justesse, ça se bouscule toujours un peu entre la 45e et la 50e place dans la dernière ligne droite. Sans parler des entrées de dernière minute, généralement dans les première semaines de décembre. On peut ainsi surgir au moment où tout semble bouclé dans les hautes sphères et finir dans le top 10. C'est magique, et ça arrive à peu près tous les ans. C'est aussi un crève-coeur de dire : "cette fois, c'est fini, on aura jamais le temps de tout rattraper et d'écouter soigneusement, on ferme" ; et de se rendre compte, un an plus tard, qu'on a oublié un disque immense, mais c'est comme ça.
On pourrait croire que tout ceci, le classement, les petits chiffres, ne sont qu'un jeu, et je ne nie pas le côté ludique (et parfois fastidieux). Mais dans cet amusement, ce joue quelque chose que j'estime assez important, et qui est quand même un peu pourquoi j'écris ici depuis plus de 20 ans : la découverte. J'espère que vous allez découvrir des choses, ci-dessous. Je ne cherche pas à placer là où il faut ceux et celles que vous connaissez déjà. Même si certains noms que je cite se retrouvent un peu partout ailleurs, j'espère qu'il y a quelques disques que vous ne connaissez pas. De là à dire qu'ils vous plairont, je ne vais pas trop m'avancer. Mais sait-on jamais ?
Je n'ai pas eu le temps de rédiger de petits textes pour tout le monde, vous m'en voyez désolé. Cette année, sans doute encore plus que les précédentes, je n'ai pas eu le loisir de m'occuper de The Web's Worst Page autant que je le rêve. Manque de temps, manque d'inspiration, aussi, peut-être, quand on se retrouve épuisé après des journées bien trop longues.
Ah, le monde de demain se fait toujours attendre. Avec un peu de chance, c'est pour bientôt. Ne nous laissons pas aspirer par la noirceur supposée de nos sociétés en désarroi. Il y a bien, ici et là, des lueurs qui rappellent que les lendemains qui chantent sont toujours possibles. D'ailleurs, tiens, en parlant de chansons, il y en a plein qui vous attendent juste en-dessous. Vous étiez venus pour ça, je crois, ça tombe bien.
Pour les fans de ? Slowdive, Hum, My Bloody Valentine, Curve, Asobi Seksu, Ride, Sonic Youth et pour tous ceux qui savent que le bruit électrique peut aussi être la plus belle des poésies.
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SPELLLING - The Turning Wheel
Pour les fans de ? Kate Bush, Stevie Wonder, Laurie Anderson, Arthur Russell, Minnie Riperton, Kraftwerk, These New Puritans , U.S. Girls, Jenny Hval, Weyes Blood...