#10
Pixies - Bagboy
Oh qu'il aura énervé le retour créatif des Pixies. Après une décennie de reformation syndicale ronronnante, Kim Deal s'évince d'elle-même et libère Black Francis. 25 ans d'évolution donnent aux nouvelles chansons des atours intrigants, un faux apaisement plein de tensions et surtout un plaisir de jouer palpable. Indie Cindy et Andro Queen possèdent les méandres des meilleurs Frank Black, mais c'est Bagboy qui offre les promesses d'avenir les plus amusantes. |
#9
Eleanor Friedberger - Singing Time
L'enchaînement des deux dernières chansons de Personal Record représente toute la réussite de l'album. Élégiaques en deux styles différents, ces morceaux se complètent et forment une conclusion parfaite. La délicatesse mélancolique de Singing Time, soudainement bousculée par une accélération libératrice et exaltante est peut-être ce qu'Eleanor Friedberger a composé de plus magnifique. |
#8
Unknown Mortal Orchestra - Swim and Sleep (Like a Shark)
C'est un petit single, même pas trois minutes. Mais il résume à lui seul les qualités de Unknown Mortal Orchestra. Le riff de guitare tout simple et imparable, la production vaporeuse un peu psychédélique, la mélodie qui s'enfuit à travers les champs. C'est bizarre et mignon en même temps. |
#7
Austra - Home
La grande force d'Austra est de savoir pirater les structures classiques et les sons les plus usés pour en tirer quelque chose de définitivement "autre". A l'image de Lose It, Home surprend et séduit dans le même temps, avant de dévoiler un cœur palpitant. |
#6
Daft Punk - Get Lucky
Et oui. Et oui, oui, oui. Vous l'avez trop entendu, comme tout le monde. Vous en avez marre, ohlala, plus jamais. Ja-mais ! Et pourtant, lorsque vous l'écouterez à nouveau dans 5 ans, dans 10 ans, dans 20 ans, pour le meilleur et pour le pire, vous serez en 2013, avec la nostalgie qui va avec. Cette ligne de basse fait partie de nos vies. Peu de chansons atteignent ce niveau de simplicité et de perfection. |
#5
Jenny Hval - Innocence is Kinky
C'est peut-être le plus beau clip de 2013, parfaite introduction à l'univers musical de Jenny Hval, sensuel et organique. Une poésie qui dévoile le monde, dans sa crudité et sa beauté tourmentée. Le contrepoison aux vulgarités de notre époque. |
#4
Arcade Fire - Here Comes the Night Time
Reflektor est un album de litanies et d'incantations. C'est un disque où la musique est utilisée pour faire fuir la camarde, pour essayer, vainement, d'en triompher. Ce panache traverse l'ensemble des deux disques mais s'incarne au mieux dans l'épique Here Comes the Night Time. Arcade Fire parviendrait presque à faire danser les morts. |
#3
The Knife - Full of Fire
L'épreuve de force. Boum bam boumboubouboum bam. C'est la rythmique de l'année, celle qu'on n'oublie jamais. Des oripeaux hardcore pour mieux enfoncer le clou du message universel. Rien n'arrête la liberté, rien n'arrête le désir, c'est un incendie, un embrasement généralisé, tout sera consumé. |
#2
Marnie Stern - Year of the Glad
Il se passe tant de choses géniales durant les quatre minutes de Year of the Glad qu'essayer de les résumer c'est un peu les diminuer. C'est une chanson qui ne demande aucune explication. Son euphorie communicative, sa folie libératrice, son mépris pour les codes, tout donne des ailes. |
#1
Young Galaxy - Pretty Boy
Au terme d'une année riche en chansons et en clips d'exception, c'est pourtant l'évidence de Pretty Boy qui reste indépassable à mes yeux (et à mes oreilles). Les atours sont ceux d'une chanson pop ensoleillée, déjà parfaite en elle-même, mais avec l'apport des paroles et des images, on touche à quelque chose de plus émouvant. Ce qui aurait pu être ordinaire devient extraordinaire, presque transcendant. Sans jamais rien perdre de sa simplicité, de sa tranquille joie de vivre. |
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