
                
                Peut-être que certains d'entre vous l'ont noté, en tout  cas personne ne m'en a fait la remarque, il n'y a pas eu de top cinéma en 2019  sur ce site. Deux principales raisons pour cela : je n'avais pas encore  vu Une Vie Cachée et, surtout, je n'avais tout simplement pas vu assez de bons  films pour espérer ébaucher un classement. Suis-je, enfin, devenu un spectateur  difficile ? Ou est-ce que la production cinématographique est en berne ?  Certes, je vois moins de films, je ne vais plus en salles depuis  longtemps, je rattrape toujours avec du retard. Je ne vais pas cacher que cela  m'arrange clairement quand les œuvres sortent simultanément sur les vilaines  plateformes. Je ne souhaite bien sûr pas pour autant  la disparition des salles, qui ont  tant compté dans mon existence. Bref, entre les films que je ne vois pas et ceux,  très, très nombreux, que je n'aime pas, ou pas beaucoup, et bien, vous allez le  voir, ça ne fait pas lourd dans les tops au final. 
                Il y a donc sur cette page  le classement 2019 et celui de 2020, ainsi que le classement des séries. 
                  Vous allez probablement vous interroger sur l'absence (et  encore plus la présence) de telle ou telle œuvre. Vous avez le choix dans ce  cas : soit vous êtes optimistes et vous vous dites que c'est parce que je ne  l'ai pas vue, soit vous êtes pessimistes et vous vous dites que c'est parce  que je ne l'ai pas aimée. Je vous conseille, bien sûr, l'optimisme, c'est toujours  mieux. Oserais-je, en conclusion, vous souhaiter une bonne année 2021 ? C'est  un peu risqué, et, pour le coup, un peu trop optimiste. Mais  allons-y quand même, puisque de toute façon, vous le savez, c'est dans le futur  que nous allons passer le reste de nos vies. Donc, bonne année 2021 à tous et à  toutes. On s'y retrouve, normalement, très prochainement.
                
                 
                 
                2019
                 
                Mentions spéciales : Proxima, pour son très beau portrait de femme, cosmonaute et mère, superbement incarnée par Eva Green. I Feel Good, pour son  anarchie tendre et cruelle, percutant (et hilarant) portrait d'une France qui se cherche. Parasite, probablement pas aussi réussi que l'engouement international a voulu nous faire croire, mais très réussi quand même. Knives Out, un Cluedo fort classique au demeurant et néanmoins fort divertissant. Spider-Man: Into The Spiderverse, techniquement sorti à la fin de 2018, mais qui mérite d'être mentionné car le film prouve qu'il est  encore possible de faire quelque chose de vraiment bien dans l'univers Marvel.
                 
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                Us
                Après le succès (mérité) de l'excellent Get Out, Jordan  Peele a approfondi ses thématiques, toujours sur le mode horrifique, avec Us. Le  résultat est peut-être encore plus réussi que son premier film. C'est de  l'horreur psychologique et sociale, dans la lignée d'un Romero et d'un  Carpenter, avec une ambiance pesante et des scènes choc soigneusement  disséminées. Du cinéma qui prend à la gorge et qui ne relâche pas son étreinte,  même après la fin du film. 
                 
                
                  
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                63 Up
                La suite de la série documentaire de Michael Apted, débutée  en 1964, et qui suit la vie de 14 enfants (largement adultes à présent)  britanniques, de milieux sociaux différents. En tant qu'expérience de  psychologie sociale, c'est complètement biaisé, en particulier parce que la  grande popularité de la série a eu beaucoup d'influence sur la vie des sujets  présentés. Mais en tant que fresque existentielle, c'est bouleversant, car la  réalité est décidément toujours plus forte que la fiction. A suivre l'évolution  des protagonistes, tous les 7 ans, on est transporté par leur devenir, parfois  prévisible, parfois totalement surprenant. Ce n'est pas du documentaire  objectif, non, comme je l'ai dit, c'est faussé de partout, mais cela n'enlève  rien au résultat final, une des très grandes œuvres de notre temps. Un seul  conseil si vous ne connaissez pas, il faut les voir dans l'ordre, sans tricher.  Et allez au moins jusqu'au fameux 28 Up avec des rebondissements que les séries  de fiction peuvent toujours courir pour parvenir à imiter.
                 
                
                 
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                Ne Coupez Pas
                Une comédie japonaise très maline, très bien fichue et  extrêmement drôle. Un seul problème, qui est une vraie qualité, il ne faut  quasiment rien savoir avant de le voir. Surtout ne lisez rien, là, c'est  paradoxal. Faites-moi juste confiance, c'est délicieux.
                 
                
                 
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                The Lighthouse
                Le réalisateur de The Witch, Robert Eggers, poursuit sur sa  lancée et signe un nouveau très grand film d'horreur atmosphérique. On y  retrouve sa passion pour la reconstitution historique plein de rudesse et son amour du style. Les images sont donc extrêmement travaillées, maniérées  dirons certains, et le son l'est tout autant. La forme porte le film, avec un  soin maniaque et une intensité qui ne faiblit pas de la première à la dernière  minute. C'est pictural en diable, chaque plan est un tableau. On ajoute deux  excellents comédiens qui se donnent à fond et une histoire pleine de malaise,  pour un résultat exceptionnel qui fait une nouvelle fois honneur au genre. 
                 
                
                 
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                Toy Story 4
                Oui, je sais, Toy Story c'est à chaque fois la même  histoire, avec quelques nuances. Et c'est à chaque fois aussi bien.  C'est dire si c'est bien. Après la fin du troisième épisode, qui semblait la  conclusion idéale, Pixar a réussi à relancer sa franchise phare, en racontant  toujours la même chose, toujours avec le même talent. C'est drôle et émouvant,  c'est le divertissement parfait.
                 
                
                 
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                Une Vie Cachée 
                
                Si vous lisez ce site, vous savez que Terrence Malick, à mes  yeux, est au-dessus de tous les autres metteurs en scène actuels. Très loin  au-dessus, même. Je sais aussi que c'est un avis qui est loin de faire  l'unanimité. Presque depuis la création du site, un peu avant la sortie de La  Ligne Rouge, j'essaie de justifier, d'expliquer, de partager mon amour  inconditionnel pour le cinéma de Malick. J'ai écrit, brièvement, sur Une Vie  Cachée, son dernier chef-d'œuvre en date. C'est difficile de savoir quoi  ajouter, tant ce genre de films parlent, ou pas, à son spectateur. Si on n'y  entre pas, je le sais bien, on peut être hermétique. Après, on doit quand même  pouvoir reconnaître, a minima, l'ambition du propos et les qualités  esthétiques. C'est déjà beaucoup, tiens. C'est déjà mille fois plus que la  majorité des films actuels. Si on est allergique au propos et à la forme, ça  doit coincer quand même. Mais bon, être allergique à ce que raconte Une Vie  Cachée, allergique à ces images incroyables de beauté, c'est rude. On a le  droit, ça va, les anti-Malick, comme certains fans du réalisateur, ont tendance  à se braquer violemment. On ne va pas relancer les débats. Si vous voulez y  voir des pubs pour parfums et des fonds d'écrans Windows, libre à vous. Si j'ai  envie d'y voir les oeuvres les plus philosophiques, spirituelles, riches et  bienfaisantes de l'époque, j'en suis libre aussi. 
                D'ailleurs, ça tombe bien,  c'est un film dédiée à la liberté absolue, la liberté de l'esprit et le courage  qu'elle peut nous apporter. Le plus grand des courages étant sans doute de  pouvoir allier liberté de l'esprit et liberté des actions, quel qu'en soit le  prix. C'est un récit de résistance, de la résistance qui compte vraiment, la  résistance face au mal que peuvent commettre les hommes, qu'ils créent, qu'ils  acceptent, qu'ils refusent de voir. C'est un film historique, un biopic, oui,  c'est surtout une œuvre sur notre époque (et probablement encore davantage sur  les temps à venir). En échos, on écoutera donc l'album de James Dean Bradfield,  Even in Exile, qui parle finalement de la même chose. 
                 
                 
                
                
                
                 
                 
                2020
                 
                Mentions spéciales : El Camino, le film "suite" de Breaking Bad qui offre un épilogue de choix au personnage de Jessie. Borat 2, même si rattrapé par une réalité plus absurde et horrible que jamais, le miroir tendu par Sacha Baron Cohen est toujours percutant, relevé par l'ajout de l'excellent personnage de la fille de Borat. Palm Springs, sympathique variation sur Un Jour Sans Fin. Emma, énième adaptation de Jane Austen, plutôt très réussie et transcendée par l'actrice phénomène du moment, Anya Taylor-Joy.
                 
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                Wolfwalkers
                Du réalisateur Tomm Moore, j'avais déjà beaucoup aimé son premier  film, Brendan et le Secret de Kells, et presque autant le deuxième, Le Chant de  la Mer. Son nouveau long-métrage poursuit ce parcours sans faute en achevant  une trilogie consacrée au folklore irlandais. On retrouve donc des  thèmes et un visuel similaires aux deux précédents opus. On pourra, sans mal, accuser Moore de faire toujours le même film. Mais l'émerveillement reste le même devant ce  mélange entre panthéisme et grand spectacle. Car, oui, il faut le  rappeler, il y a un sens de l'action remarquable dans les dessins animés de  Moore et la dernière partie de Wolfwalkers en remontre sans mal aux  blockbusters cousus de fil blanc. Tout public, ce cinéma  convient aux petits comme aux grands, en réservant des plaisirs pour tous les  âges et toutes les sensibilités. C'est un peu effrayant, souvent drôle,  toujours gentiment poétique et porté par des messages de liberté et de bienveillance   intemporels.                
                 
                
                 
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                Birds of Prey
                 Oui, moi j'aime bien. Pour une fois qu'une adaptation de  Comics a compris au moins un de ses personnages (en l'occurrence Harley Quinn),  ça fait un peu plaisir. C'est aussi la confirmation de la rencontre entre une  comédienne et un rôle qu'elle habite totalement. Le film est entièrement vu et  raconté suivant le point de vue pathologique (et rigolo) d'Harley, justifiant  toutes les outrances et toutes les débilités. Pour une fois, c'est du  super-héros qui ne prétend ni sauver l'univers, ni même la Terre, ni même  particulièrement une ville. C'est juste du girl power bourrin, vaguement anarchiste. C'est plein de  défauts, hein, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Mais dans le genre  blockbuster de divertissement, c'est le haut du panier pourri actuel.
                 
                
                 
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                1917
                 Je ne suis pas friand du cinéma tape-à-l'œil pour le  tape-à-l'œil, de cette forme sans fin et sans fond. Mais dans le cas de 1917,  non seulement la forme est incroyable, mais elle est totalement au service de ce  qu'elle raconte : une vaste fresque, en temps limité, des horreurs de la guerre  (de 14-18 et en général). C'est une sorte de bad trip, halluciné et  hallucinant, d'une puissance qui donne le tournis.
                 
                
                 
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                Onward
                 Encore un Pixar "mineur" que je considère majeur.  D'ailleurs, je tombe toujours des nues devant ces films, plus ou moins  fraîchement accueillis par la critique et le public, et qui me bouleverse.  Celui-ci fait partie des grands films du studio, avec un univers marquant et une  histoire franchement audacieuse. Alors c'est pour les ados, pas vraiment pour  les enfants, et c'est nettement plus sombre que d'habitude. C'est plein d'idées  folles, souvent créatrices de malaise (pour le meilleur) et d'émerveillement.  Un vrai conte moderne, diablement émouvant.
                 
                
                 
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                The Vast of Night
                 
                  Un grand film de science-fiction qui part d'un postulat  hyper rebattu (une invasion extra-terreste) dans un contexte hyper connu (une  petite ville américaine des années 50) et qui trouve le moyen de raconter son  histoire de manière originale. C'est, littéralement, extraordinaire, passionnant  d'un bout à l'autre, à partir du moment où on accepte un dispositif audacieux  qui joue du manque de moyen pour laisser la parole très libre. C'est autant de  la radio que du cinéma, comme un grand feuilleton radiophonique, façon Orson  Welles et la Guerre des Mondes, mais avec une vraie richesse du langage visuel  (qui culmine sur un plan séquence qui en met plein les yeux). Surtout, c'est un  vrai suspens, qui ne cesse de monter en puissance pour s'épanouir lors d'un dernier  quart d'heure inoubliable. C'est la grande révélation cinématographique de  2020.
                 
                
                 
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                Soul
                 
                  Loin de n'être qu'un sous Vice-Versa, Soul en reprend  certains concepts visuels et philosophiques pour devenir un des films les plus  essentiels de la période. Il est toujours aussi paradoxal que ce soit  l'affreux Disney, qui impose chaque année davantage sa mainmise  sur le divertissement et, par suite, sur  notre imaginaire, qui produise des œuvres ayant un propos contradictoire avec  les actions du studio. Ode à la liberté, critique de la vision déterministe  de l'existence, Soul veut nous faire profiter de chaque instant et nous  émerveiller sur le moindre petit détail du monde. Il faudrait, selon le film,  voir chaque jour sous... un jour nouveau. Quitte à envoyer balader ce que nous  croyons être. C'est assez radical, avec une forme particulièrement  intéressante, que ce soit au niveau visuel qu'au niveau narratif. Par contre,  ça ne parlera que très peu aux enfants, et il s'agit probablement, encore  davantage que Wall-E, du film le plus adulte du studio. Malgré le fait qu'il ne  s'adresse pas à un aussi large public que d'habitude, c'est un des plus  beaux films de Pixar et, peut-être, espérons-le, le début d'un nouvel âge d'or.  Si le Dieu Mickey le veut...
                 
                
                  
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                  First Cow
                 
                  Depuis son premier film, Old Joy, en 2007, Kelly Reichardt  méritait la première place de mes classements. Après avoir récemment revu Old  Joy, je lui donnerais sans mal la première place du top d'époque, mais ne  faisons pas de révisionnisme, il n'est jamais trop tard pour bien faire. La  réalisatrice aurait tout autant pu être à la première place avec La Dernière  Piste, mais c'était l'année de The Tree of Life... Nouvelle occasion ratée avec Certaines Femmes qui a eu le "malheur" d'arriver en même temps que La  La Land et A Ghost Story. Bref, cela aura pris plus d'une décennie (et beaucoup  de troisième place sur ce site) pour que Kelly Reichardt atteigne enfin la  place qui lui était due. 
                La meilleure réalisatrice de notre époque   signe avec First Cow un film historique bien à elle. Bref, on y voit beaucoup  de gens parcourir la nature. Il y a toujours une toile de fond sociale, évidente. La lutte des classes est toujours au coeur de l'oeuvre. Comme Old Joy, First Cow est aussi une histoire  d'amitié, ici naissante et non finissante. Comme Old Joy, c'est émouvant et  tragique, en minimal, avec une sobriété dramaturgique saisissante. C'est  peut-être cela, parmi les milliers de qualité du cinéma de Reichardt, qui me  fait tant aimer ses œuvres. Il n'y est jamais besoin de souligner l'essentiel. Ce  n'est pas pour autant trop distant, trop froid, trop conceptuel, les événements  surviennent, à leur rythme. Pas besoin d'exagérer la mise en scène. A l'image  de la musique discrète du toujours génial William Tyler, ce cinéma décrit les  sentiments avec une fausse simplicité qui paraîtra austère à certains. Cela fait tant de bien. A une époque où les films doivent aller toujours plus  vite, où la musique doit tout surligner, où l'attention doit être relancées en  permanence pour ne pas perdre des générations de zappeurs, où tout doit être expliqué, First Cow est un rayon de soleil. Chez Kelly Reichardt  on retrouve une foi délicate dans le pouvoir du cinéma, dans sa capacité à raconter beaucoup sans en faire trop.
                 
                 
                
                
                 
                   
                
 
                Séries
                 
                Mentions spéciales : Years and Years, pour sa dystopie à peine éloignée de notre réalité. The OA saison 2, géniale, mais il manque la fin, tant que Netflix ou une autre plateforme ne l'aura pas offerte au monde, je n'écrirai pas davantage. GLOW saison 3, même remarque que pour The OA. One Day at a Time, parce que j'aime bien les sitcoms quand elles sont drôles (c'est rare). 
                 
                 
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                Dark
                 
                  Suite et fin de la série de SF ultra dépressive de nos amis  allemands, fidèles à leur réputation de créateurs d'œuvres toutes grises et  plombantes. Alors, certes, on n'est pas là pour rigoler, mais l'ambition est  digne de louanges. De toutes les innombrables séries imitatrices de Twins Peaks, c'est  probablement la meilleure du moment. Les réflexions sur le voyage dans le temps  et ses conséquences considèrent le spectateur comme un être intelligent, c'est déjà  beaucoup. Un peu grandiloquent, certes, mais prenant d'un bout à l'autre.
                 
                
                 
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                Chernobyl
                 
                  2020, déjà la série. Un peu en avance, et un peu en retard. Après Dark, encore un accident nucléaire, bien réel celui-là. Un  récit de gestion de crise littéralement catastrophique, avec ce qu'il faut de  mensonges et d'incompétence, mais aussi d'héroïsme. C'est un visionnage peu  agréable, et les grosses ficelles à l'américaine n'arrangent pas forcément les  choses, mais cela parle tellement de notre époque que c'est aussi  incontournable.
                 
                
                 
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                Star Trek  Discovery / Picard
                 
                  Du bon Star Trek, à mi-chemin entre modernité et nostalgie,  entre sacrilège et révérence, du bon Star Trek, donc. Discovery s'ébroue peu à  peu des séries et films passés pour trouver sa tonalité. Quant à Picard,  forcément, ça parlera d'abord aux fans de Next Generation (c'est-à-dire à tous  ceux qui ont vu la série) et c'est un réel bonheur.
                 
                
                 
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                Mindhunter
 
  Ah une œuvre "somme", celle de David Fincher,  nettement plus intéressant ici, quand il parle de serial killer (comme  TOUJOURS) que quand il rend pesamment hommage à son père dans l'abscons Mank.  Seul problème : il n'y aura peut-être pas de suite, ce qui laisse le potentiel chef-d'œuvre  inachevé. Un crime.
 
 
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                Better Call  Saul
                 
                  Toujours la série la mieux mise en scène de l'époque. Une  véritable fresque qui se dessine un peu plus à chaque nouvelle saison. Une  narration qui prend son temps, portée par des images sublimes et des comédiens  en or. La prochaine saison sera aussi la dernière et je reviendrai plus  longuement sur l'ensemble à ce moment là.
                 
                
                 
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                Dispatches  from elsewhere
                 
                  Incroyable folie, superbe projet du comédien Jason Segel qui  tente, par tous les moyens, de s'échapper de son carcan d'acteur comique. La fin, méta à 200%, est  un peu trop explicative, mais tout le reste est admirable. C'est la grande  série "conceptuelle" de 2020, autant en savoir le moins possible  avant de vous y lancer, vous ne serez certainement pas déçu. C'est super  mignon, sans niaiserie, avec des comédiens fantastiques. C'est la série qu'il nous fallait au moment où il le  fallait.
                 
                
                 
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                Raised by  Wolves
                 
                  C'est toujours un peu délicat de parler d'œuvre  "somme", mais dans le cas de Raised by Wolves, Ridley Scott semble  avoir débuté son vaste testament. Tous ses principaux thèmes se retrouvent dans  cette petite folie de SF existentielle. Il est encore difficile de savoir si  l'univers présenté, différent et passionnant, portera tous ses fruits. On va  croiser les doigts pour avoir plein d'autres saisons, l'enfant mutant d'Alien et de Blade Runner fait honneur au petit écran.
                 
                
                 
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                The Good Place
                 
                  Il n'est finalement pas étonnant que la plus belle série  comique de notre époque soit le fruit d'un des créateurs de Parks and  Recreation et de Brooklyn Nine-Nine. La réussite de ses deux précédentes  séries, en particulier leur sens du casting et de la complicité entre les  comédiens, pouvait laisser envisager des choses encore plus grandes. Mais  peut-être pas du niveau de The Good Place, chef-d'œuvre total, mélange de tous  les registres humoristiques et de philosophie de haute volée. Portée par des comédiens parfaits, la série a aussi la bonne idée de ne pas s'éterniser (ha  ha !) et de savoir toujours relancer son concept pour mieux surprendre et ne  jamais ennuyer. La fin bouleversante n'est que la dernière touche, essentielle,  à cette réussite qui fera date.
 
                
                
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